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Les conneries qu’on peut entendre à l’université

Publié le 17 février 2010 par Yannick Manuri

imageVous ne le saviez peut-être pas, mais le blogue d’Espresso Média est très fréquenté par les universitaires québécois. Ce sont des étudiants en marketing, en communication, en publicité, etc.

Très peu de ressources comme celle-ci existent dans le marché, alors plusieurs étudiants me partagent à la blague qu’ils ont réussi à passer leur cours de publicité grâce à toutes les ressources disponibles sur notre site !

Moins rigolo cette fois,  certains autres me partagent des choses et me posent des questions très troublantes.  Cette semaine encore, un étudiant me demandait de lui fournir des arguments pour confronter son professeur (chargé de cours) qui ne croit pas du tout … mais pas du tout en la publicité Internet !

“Les gens sur Internet, ça clique pas sur la publicité … c’est de la merde. Vous perdez votre temps et votre argent à penser à faire de la pub sur le web.”

Ce chargé de cours (pour ne citer que celui-là) travaille en agence, une agence très respectable d’ailleurs, il gère de très gros comptes nationaux et a un poste très stratégique au sein de son entreprise.

Pourtant, il ne croit pas au web. Il ne croit pas à l’influence d’un média qui a plus de 70% de portée dans le marché québécois. Il ne croit pas non plus qu’on peut bien interpeler et influencer les consommateurs sur le web, même si auprès de certains groupes d’âge Internet est le média #1 en terme de temps passé, devançant la télé.

Il ne croit pas non plus qu’on peut faire une belle campagne de notoriété sur le web, qu’on peut vendre efficacement via une bannière, qu’on peut … Bref, je pense que vous comprenez mon point.

Il ne croit pas parce que seulement une petite partie des gens cliquent sur les bannières. Non, mais … quelles conneries peut-on entendre à l’université! Dire que cela forme librement nos futurs communicateurs.

Avez-vous déjà vu un téléspectateur cliquer sur sa publicité 30 secondes ?

Avez-vous déjà entendu parler du taux de clics en radio ?

Avez-vous déjà entendu parlé d’une interaction en imprimé ?

Avez-vous déjà vu un billboard se transformer en une application interactive ?

Pourtant est-ce que ces médias sont moins efficaces pour autant ? Pourquoi mesurerions-nous le web uniquement par ses clics alors ? Non mais !

DES ARGUMENTS CONTRE VOTRE PROF

Alors, pour mes lecteurs étudiants, vous voulez des arguments pour rétorquer poliment à votre professeur ? En voici quelques uns:

  1. L’Internet rejoint maintenant plus d’adultes chaque semaine que les magazines ou les journaux.
  2. L’Internet est le média numéro un relativement au pourcentage de temps qui lui est consacré par semaine chez les 18-24 ans (40 %) et les 25-34 ans (33 %) au Canada anglais. Au Canada français, l’Internet se classe également au premier rang relativement au pourcentage de temps qui lui est alloué par les 18-24 ans et il s’approche rapidement des niveaux de la radio et de la télévision chez les 25-34 ans.
  3. Étude de cas Molson:  Mixte TV+Web a apporté une hausse de 148% pour l’association à la signature que la TV seule ainsi qu’une hausse de 116% quant à l’affinité avec la publicité.
  4. Étude de cas Canadian Tire: Mixte Radio+Web a augmenté la notoriété publicitaire de 6 % de plus que la radio seule. La contribution d’Internet à la radio a augmenté le résultat d’une variété d’attributs de la marque Canadian Tire de 6 à 10 % de plus. Le mixte fut particulièrement efficaces contre la portion féminine de la cible, augmentant la notoriété spontanée de la marque de plus de 16 % et a eu le résultat de générer le plus grand nombre de visiteurs uniques sur le site Web de Canadian Tire en deux ans.
  5. Étude de cas Dove Uniliver:  Le mixte a augmenté la connaissance de la publicité assistée de plus de 33%. La combinaison a été particulièrement efficace pour faire augmenter les résultats concernant les attributs de la marque dans ce groupe féminin cible très précis, comparativement à la télévision seulement. La publicité en ligne a dépassé la télévision pour ce qui est de la hausse de l’intention d’achat des produits et a maximisé l’intention d’achat par un incroyable 47% de plus que les résultats obtenus pour le recours à la télévision seulement.

C’est vrai que c’est plus glamour d’aller tourner un 30 secondes à Hawaii pour montrer les attributs de son produit que de demander aux consommateurs de cliquer sur une bannière !

Désolé pour la montée de lait.


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