Référencement Internet : attention à la sur-optimisation !

Je suis le premier à dire : il y a optimisation et optimisation… Certains de mes clients en référencement manuel me proposent des pages, voire des sites complets, très difficiles à référencer : uniquement des images (sans balises alt, bien entendu), des animations flash à tous les coins de page, des javascripts envahissants (jusqu’à 50 lignes de code dans la source de la page…) et pour finir, peu de texte, parfois totalement dénué d’intérêt et peu représentatif du thème du site.

A cela, il convient d’ajouter le codage HTML du layout (la structure « physique » de la page), que certains concepteurs de sites des années 90 n’ont pas hésité à réaliser à base de tableaux inclus dans des tableaux, eux-mêmes inclus dans… des tableaux ! Certes, la mise en page est plus aisée pour le webmaster, mais l’accessibilité, la lisibilité et le poids de la page s’en ressentent fort !

Bon, je ne critique pas, j’ai eu aussi mon époque tout « tableau »… Facile à mettre en place, sûr au niveau de la mise en page et rapide à gérer. Cependant, sans être un adepte inconditionnel des normes W3C (World Wide Web Consortium), je suis convaincu qu’il faut avant toute chose travailler sur l’accessibilité et la compatibilité de votre site. Que penseriez-vous d’une voiture dont les pédales seraient à 2 mètres en avant du siège ? Qu’elle est inconduisible, sauf pour les géants ! (bravo le néologisme…).

Il en va de même pour vos pages web : l’objectif est que tous les navigateurs (IE, FireFox, Opera…) puissent lire et restituer à l’internaute votre page de manière lisible et cohérente. Même si la majorité de vos visiteurs sont désormais dotés de l’ADSL, la page doit s’afficher rapidement : toutes les 5 secondes de durée d’affichage de votre page, vous perdez… 10 % des visiteurs!

La mode, et la norme, sont aujourd’hui au codage « propre », multi-compatible, rapide d’affichage, et léger. La norme W3C absolue réunit effectivement toutes ces conditions : les scripts lourds sont externalisés, le nombre de balises directement intégrées dans le code (attributs de caractères, couleur de fonds, couleur du background, etc…) est réduit à son strict minimum, cela grâce aux feuilles de style, les fameuses CSS (Cascading Style Sheet). Un peu d’apprentissage (parfois douloureux), et vous verrez que les CSS vous font en réalité gagner un temps précieux, et facilitent considérablement la vie de vos visiteurs et… des moteurs de recherche.

Mais tout cela ne représente que la première phase de ce que l’on nomme « optimisation ». En terme de référencement, l’optimisation s’oriente vers un calcul savant (dont le ratio idéal est en réalité INCONNU de tous !) du taux de saturation de vos mots-clés adapté au contenu de chaque page. Ouf ! C’est dit ! Qu’en termes pseudo-scientifiques ces choses sont dites, pour parodier notre maître de la langue française, Molière. En résumé, et pour parler simplement, il s’agit d’un ratio entre le nombre de mots inclus sur la page et le nombre de mots-clés.

Vous vendez des salades biologiques ? La locution « salades biologiques » devra donc apparaître en bonne place dans votre page : dans l’url, dans la balise title, dans la description et bien entendu dans le texte rédactionnel. Dans quelles proportions ? Là est toute la question ! Pour ma part, j’obtiens de bons résultats en limitant la présence de mes locutions clés entre 7 et 10 % du contenu d’une page donnée.

Rien ne prouve que ce soit la bonne solution, ni la mauvaise d’ailleurs… J’ai testé des pages avec plus de 20 % de saturation de mots-clés avec de bons résultats, mais très vite sortis des résultats de recherche… J’ai aussi obtenu de bons résultats avec un taux de saturation inférieur à 5 %, mais très vite, des « concurrents » sur ces mots-clés ont repris les premières position sur Google.

En conclusion, et dans la mesure où le référencement est tout sauf une science exacte et où je suis un référenceur avant tout pragmatique, je travaille entre 7 et 10 % de saturation de mots clés pour des résultats durables. C’est à ce taux que j’obtiens les meilleurs positionnements, donc pourquoi se gêner ? Mais attention, ne sacrifiez en aucun cas votre contenu à la « sur-optimisation » !

N’oubliez pas que vos visiteurs, surtout s’ils proviennent d’un clic sur un résultat de moteur de recherche, cherchent avant tout DU CONTENU PERTINENT. Si vous bourrez votre page de mots-clés, pour bluffer les moteurs de recherche, et que tout votre rédactionnel est orienté « moteurs », vos visiteurs vont vite s’ennuyer et aller voir ailleurs.

Travaillez d’abord votre contenu, donnez à l’internaute les informations qu’il recherche vraiment, vos résultats n’en seront que meilleurs et le visiteur reviendra. De même, il semble que de plus en plus, des moteurs comme Google soient capables de détecter ce phénomène de sur-optimisation : trop de mots-clés, peu de cohérence de contenu, pages vides de sens… et pénalisent les auteurs de ces sites conçus pour eux avant tout.

Google n’est pas idiot, tout comme vos visiteurs : quand c’est trop « parfait », qu’il y a zéro défaut, le visiteur se demande où est le piège… Google aussi ! Un être humain (programmeur, référenceur, webmaster en herbe…) commet des erreurs. Google le sait et en tient compte. Alors, si la mariée est trop belle, il se méfie et agit en conséquence. Pour finir, lors de la phase d’optimisation de votre site, pensez avant tout en être humain, pas comme un crawler de moteur de recherche. Pensez au visiteur, soignez votre contenu en priorité, et n’essayez pas d’en faire « trop » : une page web est un moyen de communication, pas un piège à moteurs de recherche !

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