Tu m’as si longtemps ignorée, sous prétexte que ta grand-mère refusait qu’on agrémente ton quotidien. Je me pendais, je m’accrochais aux autres et je te regardais.. J’avais tellement envie que tu m’adoptes, que tu me montres, que tu m’adore !
Un jour, tu m’as vendue. Tu faisais du commerce avec mes copines aussi, tu nous mettais en vitrine. Dieu ! Que j’étais malheureuse, je voulais tant faire partie de toi.
Fort heureusement, Jean Louis a eu la bonne idée de joindre le geste à l’agréable. Il acheta ce pistolet qui brillait tout autant que moi. Il en prenait soin et cherchait un cobaye pour s’exercer. Oh ! Ce n’était pas grand-chose…. juste un petit trou à faire dans chaque oreille et toi, tu fuyais, tu avais peur alors qu’il souhaitait qu’enfin, tu puisses te parer de bijoux.
Je m’en souviendrais toujours : il te coursait dans l’appartement, il t’attrapa et clac ! Trouée l’oreille ! Tu l’as très mal pris. C’est vrai qu’il t’avait forcée mais n’es tu pas plus jolie dès lors que j’orne ton visage ? Et puis, sans moi, tu te sens toute nue. Tu es devenue fan de moi. Alors, tu lui en veux encore à ton Jean Louis ? Moi, je prendrais plutôt sa défense car il nous a rapprochées et nous sommes inséparables désormais. Tu as de l’allure et tu rayonnes. Je suis fière d’être ta possédée.