Hier a eu lieu la grande réunion entre syndicats et l'Elysée. A la sortie de cet entretien, Nicolas Sarkozy a tenu un discours qu'il a voulu rassurant. Il promettait
un grande concertation et une loi qui ne serait pas votée avant septembre. A première vue, on pourrait penser qu'il a (enfin) décidé de jouer la négociation comme dans toute vraie
démocratie.
Hélas, tout cela n'est qu'illusion. S'il a reculé de juillet à septembre le vote de la loi sur les retraites, c'est que, techniquement parlant, il ne pouvait pas faire autrement. Compte tenu qu'il
est obligé d'attendre le rapport qu'il a lui-même commandé sur le sujet. S'il ne le faisait pas, il perdrait tout crédit en matière de concertation. Dès lors, le calendrier était trop chargé pour
aboutir en juillet.
D'ailleurs, le président a précisé que si aucun accord n'était trouvé à l'automne, le gouvernement prendrait ses responsabilités. Je traduis : "Laissons les syndicats faire mu-muse jusqu'en
septembre et ensuite, on votera la loi qu'on a prévu depuis le début."
C'est limpide et les syndicats ne se privent pas de clamer à la mascarade. Une mascarade qui, si elle est bien enreobée de mensonges et bien vendue par les médias pourrait passer pour du courage
politique. Ne doutons pas un instant que TF1, le Figaro et Europe 1 via Jean-Pierre Elkabach feront tout leur possible pour rendre les choses plus faciles.
Bon, sinon, j'ai un scoop : on va partir en retraite plus tard que 60 ans, on va côtiser plus longtemps que 42 ans et on touchera moins, contrairement aux propos présidentiels, parce qu'on n'aura
jamais tous nos trimestres vu qu'on sera lourdé avant.
Dominik
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