Écrire en anglais quand on est français suppose de penser en anglais. Tout un état d’esprit…
L’anglophone et le francophone ne s’expriment pas de la même façon car leur vision du monde est différente. La plupart des traducteurs sont confrontés à ce passage difficile d’une langue à l’autre. Plutôt qu’une traduction mot à mot, ils recherchent toujours un équivalent afin de transmettre le message. En effet, le langage reflète notre mode de pensée. L’anglais privilégie la clareté du propos, la concision et la précision tandis que le français donnera plus d’importance aux idées abstraites. Ainsi, le français a tendance à utiliser des phrases complexes là où l’anglais préfèrera une approche plus concrète.
Comparons ces deux énoncés:
« Déjà l’Europe est, au-delà de ses antagonismes et de ses rivalités internes, un ensemble géographique de première grandeur » (La CEE, De Rome à Maastricht, Bréal, 1993)
« Europe is already much more than the mere rivalry and antagonism to be found within borders: it is a geographical entity of the highest importance » (L’anglais idiomatique, Ellipses, 2003)
L’agencement de la phrase diffère d’une langue à l’autre. L’anglais ne peut se résoudre à séparer le sujet du verbe par l’ajout d’une apposition, d’où l’utilisation d’une proposition comparative dont l’objectif est de clarifier le propos. Les exemples sont très nombreux dans la formation des phrases, des mots mais aussi dans l’organisation des paragraphes.
L’étude comparative des formes dans ces deux langues nous aide à comprendre deux visions distinctes du monde et de la réalité. N’oublions pas que le langage sert à exprimer le monde qui nous entoure.
Tout francophone désireux d’écrire dans la langue de Shaspeare sera donc amené à penser anglais afin de pouvoir s’exprimer en anglais.
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