Défi aux voleurs de rentes

Publié le 16 février 2010 par Kalvin Whiteoak

Le 7 mars le peuple est appelé à se prononcer sur une baisse du taux de capitalisation LPP, ou pour être plus simple, sur la mort annoncée depuis longtemps du 2e pilier et de ses obligations constitutionnelles en terme de maintien du pouvoir d’achat.

Malgré des dizaines de millions dépensés pour tenter de convaincre le corps électoral de voter contre son propre intérêt, millions ponctionnés sur les rendements qui reviendraient au peuple des assurés si les caisses n’étaient pas gérées par des gangsters de façon arbitraire et scandaleuse depuis dix ans au moins, il se trouve depuis peu quelques semeurs de trouble pour ne pas dire plus dans les rangs des patrons de caisses.

En effet, selon des représentants des caisses elles-mêmes, une baisse des rentes menace l’objectif d’une retraite dans la dignité, selon des membres de conseils de fondation ou experts en caisses de pensions. Contrairement à l’association de la branche, ils sont contre la baisse du taux de conversion soumise au peuple le 7 mars. Selon eux, le démantèlement prévu des prestations ébranle la confiance des assurés envers la prévoyance professionnelle, dont les promesses ne seraient plus tenues.

Ainsi que le rappelle l’ATS reprise par le site de 24 Heures
, Jorge Serra, membre du conseil de fondation de plusieurs caisses de pensions, a sévèrement critiqué l’Association suisse des institutions de prévoyance. L’ASIP a invité ses membres à envoyer, avec les certificats d’assurance, de la propagande en faveur de la baisse du taux de conversion du 2e pilier. Or l’ASIP, en tant qu’association faîtière, est financée par les cotisations de ses membres, donc en grande partie aussi par les contributions des assurés. « Ce n’est pas aux assurés de participer à la propagande des assureurs« , a dénoncé M.Serra. Comme lui, de nombreux membres de conseils de fondation sont irrités qu’economiesuisse et les compagnies d’assurance se servent de l’ASIP pour arriver à leurs fins.

Il faut clairement refuser toute réduction des taux le 7 mars et surtout reprendre le combat pour exiger immédiatement des caisses et des politiques un modèle LPP plus profitable et pérenne pour le contribuable assuré.

Car en l’état, ses « économies » ne sont en fait que de impôts supplémentaires dont il ne peut voir l’utilité et l’assuré n’est assuré de rien, mais il casque.

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