Magazine Politique
La présidentielle 2012 est lancée. La campagne de terrain va s'accélérer. Parmi les prochains rendez-vous figurera la constitution d'un nouveau parti politique. Un parti de plus ou un parti différent ? Là réside tout l'enjeu pour Dominique de Villepin et pour Brigitte Girardin, Présidente du Club Villepin.
Un nouveau citoyen est né. La présidentielle 2012 appartiendra au candidat qui va intégrer et satisfaire les attentes de ce nouveau citoyen.
Il a besoin de repères simples qui fondent ses actes civiques :
- il a besoin de considération. Il sait que la qualité de citoyen lui donne des droits importants dans un régime démocratique,
- il se positionne en appartenance à un groupe,
- il aspire à la satisfaction d'enjeux personnels,
- si les enjeux personnels sont remplis, il devient le garant d'enjeux collectifs. Si les enjeux personnels ne sont pas remplis, il délaissera les enjeux collectifs pour tenter de satisfaire d'abord ses enjeux personnels.
La recherche d'appartenance à un groupe a longtemps privilégié une place importante aux partis politiques. Ces derniers modelaient même parfois la vision qu'un citoyen peut avoir de la réalité et guidaient fortement ses intentions de votes.
Ce rapport à un parti politique avait des conséquences nombreuses :
- il révélait une appartenance forte voire même militante,
- le parti "mettait de l'ordre" dans les préférences des citoyens concernés et surtout hiérarchisait des priorités.
Le parti politique était donc un simplificateur de comportements.
Ce critère d'appartenance a été fragilisé pour deux raisons.
D'une part, les partis politiques ont perdu en qualité de référence. Leur statut s'est beaucoup désacralisé sous l'influence de nombreux facteurs.
Mais surtout, la désappartenance à un groupe politique est non seulement le résultat de la baisse de l'image de marque des partis mais l'affirmation d'une culture politique personnelle qui équivaut à la revendication d'un certain épanouissement intellectuel.
Face à cette évolution, Brigitte Girardin a un défi majeur : imaginer la nouvelle structure moderne : pas un parti de plus mais un parti de neuf.
Elle a apporté une première précision majeure : l'objectif c'est le socle de la logistique.
Il y aura un autre test : la marque de différenciation avec les autres partis politiques.
La singularité est aujourd'hui la valeur ajoutée de la "marque Villepin". Le contenu de cette création méritera une attention particulière au moment où chacun s'accorde à reconnaître le succès du club Villepin.