Journée mondiale contre le cancer : le 4 février

Par Isabelledelyon

Le cancer constitue la première cause de mortalité dans le monde. L'OMS estime que le cancer aura fait 84 millions de morts entre 2005 et 2015 si aucune mesure n’est prise.

Chaque année, l’OMS, aux côtés de l’Union internationale contre le cancer, met en avant des moyens susceptibles de faire reculer la charge de cette maladie partout dans le monde.

Première cause de mortalité en France,
le cancer est responsable d’un décès toutes les 3 minutes.

Le jeudi 4 février 2010 est la journée mondiale contre le cancer. C'est l'occasion de sensibiliser votre entourage à la prévention du cancer.

Chacun d'entre nous a la possibilité d'agir sur les facteurs de risque connus pour prévenir le cancer. Je vous en cite les trois principaux :

  • Tabac
  • Alcool

  • Nutrition

Je reprends les préconisations du site de l'INCA (Institut National du Cancer) ci-dessous.


Tabac

En France, le nombre de décès liés au tabac est estimé à 66 400, dont 34 500 par cancer (données CépiDc-Inserm, 2004). Le tabagisme est impliqué dans les cancers du poumon mais également des voies aérodigestives supérieures (bouche, larynx, pharynx, œsophage), de la vessie et du pancréas. Il serait aussi en cause dans les cancers des voies urinaires et du rein, de l'estomac, du col de l'utérus et dans certaines leucémies.
Le risque de cancer augmente avec le nombre de cigarettes fumées chaque jour. Mais la durée d'exposition au tabac est encore plus importante pour le cancer du poumon. Aussi est-il toujours profitable de s'arrêter de fumer, quel que soit le moment et l'âge.
La cigarette manufacturée n'est pas le seul mode de consommation du tabac. On peut également citer les cigarettes roulées, la chicha, la pipe et le cigare, les bidis. Chacun de ces modes de consommation fait courir un risque pour la santé. Il ne faut pas négliger non plus les dangers liés au tabagisme passif : il serait responsable de près de 6 000 décès par an en France.


Alcool

L'enjeu de santé publique en France est important car bien que la consommation d'alcool soit en diminution depuis les années soixante, elle reste encore l'une des plus élevées au monde : 12,7 litres d'alcool pur par habitant âgé de plus de 15 ans. Environ 12 % des adultes (six millions de personnes) déclarent consommer de l'alcool quotidiennement, et 4 % (deux millions de personnes) déclarent consommer au moins trois verres par jour.
De plus, la consommation de boissons alcoolisées est la deuxième cause de mortalité évitable par cancer après le tabac
L'alcool impliqué dans de nombreux cancers chez l'homme comme chez la femme
Les experts qui ont travaillé sur ce rapport ont examiné les cancers pour lesquels la relation avec la consommation d'alcool fait l'objet d'un consensus international. Il s'agit des cancers des voies aérodigestives supérieures (VADS) telles que la bouche, le pharynx, le larynx et l'œsophage, du cancer du foie, du cancer du sein ainsi que du cancer colorectal.
L'augmentation du risque de cancer des VADS due à la consommation d'alcool est clairement démontrée. Par exemple, le risque de cancer de la cavité buccale est multiplié par six chez les personnes qui ont une consommation élevée par rapport aux personnes abstinentes2. Par ailleurs, pour ces cancers, l'alcool et le tabac ont des effets synergiques, la combinaison alcool-tabac se traduisant par une multiplication des risques.
La consommation de boissons alcoolisées augmente aussi le risque de cancer du foie, généralement après le développement d'une cirrhose alcoolique. Les études récentes montrent également une association entre la consommation d'alcool et le risque de cancer colorectal dans les deux sexes et le risque de cancer du sein chez la femme. Pour le cancer du sein, le risque croît de 10 % lorsque la consommation moyenne d'alcool par jour augmente de 10 g (un verre)3,4. Bien que l'augmentation du risque soit plus modeste que pour les cancers précédents, en raison de l'incidence très élevée de ces cancers en France (36 000 cas de cancers colorectaux et 42 000 cas de cancers du sein au cours de l'année 2000), la prévention ciblée sur ce facteur de risque contribuerait également à réduire fortement l'incidence et la mortalité des cancers liés à l'alcool.
Le risque de cancers augmente avec la dose d'éthanol apportée par les boissons alcoolisées, sans effet de seuil. Autrement dit, même une consommation dite modérée (inférieure à 3 verres/jour chez l'homme et à 2 verres/jour chez la femme) augmente le risque.
L'examen des études dans leur ensemble montre que l'effet des boissons alcoolisées dépend principalement de la quantité d'alcool apportée et non du type de boisson.
La consommation annuelle d'alcool en France étant l'une des plus élevées au monde et la population française étant encore peu sensibilisée aux risques liés à l'alcool, il est donc important d'attirer l'attention des consommateurs de boissons alcoolisées (femmes et hommes) sur le risque de cancers lié à la consommation régulière d'alcool.
Il convient de ne pas inciter les personnes abstinentes et les personnes vulnérables à boire.
Il est nécessaire de renforcer la prise en charge des buveurs dépendants pour les aider à arrêter de consommer.


Nutrition

Depuis près de 40 ans, de très nombreux travaux ont cherché à identifier et à préciser le rôle des facteurs nutritionnels susceptibles d'intervenir en tant que  facteurs de risque, ou au contraire de protection, dans le développement des cancers. Ces recherches ont mis en évidence, avec des degrés de certitude variables, le rôle de certains d'entre eux dans l'initiation ou l'expression clinique des différents cancers.
A l'inverse, il est aujourd'hui communément admis qu'une alimentation diversifiée et équilibrée, privilégiant l'apport de facteurs protecteurs et limitant la consommation de boissons alcoolisées, associée à la pratique d'une activité physique, peut réduire d'environ 30% le nombre de nouveaux cas de cancers, ce qui représente une diminution d'environ 100.000 nouveaux cas par an en France. La nutrition est ainsi, avec la lutte contre le tabac et l'alcool, un domaine où des progrès essentiels peuvent être réalisés.