13/11/2007
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lC’est de l’argent que les Français aimeraient trouver sous leur sapin. (Photo AFP)
Les dépenses de fin d’année atteindront 556 euros par foyer. À peine plus qu’en 2006.
Pas la peine de se creuser la tête. Cette année, plus que tout autre chose, les Français aimeraient trouver sous le sapin… de l’argent, des espèces sonnantes et trébuchantes, du cash. Les Allemands et les Russes aussi. À l’inverse, un livre ferait le bonheur d’un Suisse ou d’un Irlandais.
C’est ce qui ressort de la neuvième édition de l’étude que réalise chaque année le cabinet de conseil Deloitte. « Nous avons interrogé 2 000 personnes en France, explique Gilles Goldenberg, associé de Deloitte, et pour la première fois, nous leur avons demandé si elles souhaitaient recevoir du cash. Nous sommes surpris que ce soit leur préférence. C’est peut-être un symptôme des temps difficiles ! » Seul hic, ce vœu risque de ne pas être exaucé. Toujours selon Deloitte, le cadeau le plus courant cette année sera le livre : 34 % des adultes en recevront un à Noël. L’an dernier, CD et DVD avaient la vedette.
Avec la montée en puissance du téléchargement sur Internet, ils passent en deuxième position. En revanche, les Français auront plus de chance avec leur troisième vœu, un chèque cadeau : il est plébiscité par 31 % des adultes français, il sera offert à 20 % d’entre eux. C’est aussi le présent qui se rapproche le plus de l’argent liquide. Dans un contexte économique plutôt morose, les commerçants auraient tout intérêt à encourager « le développement de ces moyens de faire des cadeaux sans se tromper », analyse Gilles Goldenberg. Depuis plusieurs années déjà, le chèque cadeau est le cadeau le plus désiré des Américains. Autre signe des temps, si les CD sont de moins en moins en vogue, les appareils électroniques font toujours un tabac chez les plus jeunes. Les enfants recevront en priorité des jeux vidéo et les adolescents, des lecteurs MP3.
Inquiétude sur l’alimentaire
Finalement, l’addition sera aussi salée que l’an dernier. Pour passer de bonnes fêtes, c’est-à-dire faire des cadeaux, bien manger et sortir, chaque foyer français (avec deux enfants) prévoit de dépenser 556 euros en moyenne. C’est 1,4 % de plus que l’an dernier, bref « l’épaisseur du trait », selon Gilles Goldenberg. Mais dans le détail, les choses changent. Les Français pensent que la nourriture va leur coûter plus cher. Du coup, ils risquent de réduire leur budget cadeaux (qui devrait baisser de 9 %) et dépenser plus pour leur menu de fêtes (+ 7 %). « Les annonces du gouvernement ne sont pas perçues encore comme des réalités », constate Gilles Goldenberg. Selon lui, les consommateurs ont peut-être tendance à surestimer les hausses de prix dans l’alimentaire.