C’est une longue et sympathique tradition française : faire campagne à la campagne et, si possible, avec les bestioles du cru. Sans remonter jusqu’à la poule au pot si chère à Henri IV, on se souvient du goût légendaire de Chirac pour le cul des vaches et de madame Royal, tenant tendrement dans ses bras un innocent agneau nouveau-né, façon agnus dei qui tollis peccata mundi…
C’est sans doute fort de ces illustres exemples que, revêtu d’une élégante tenue de circonstances, m’sieur de Villepin a choisi de taquiner le cochonnet bas-breton pour confirmer son intention de briguer la Présidence de la République dès 2012.

D’autant plus que le bestiaire politique reste largement inexploité. C’est ainsi qu’on imagine volontiers Cécile Duflot en pintade bio, Brice Hortefeux en poulet de Bresse ou Roselyne Bachelot en poularde du Mans…
Pour les socialos c’est moins évident. A part évidement Arnaud Montebourg qui devrait faire un paon tout à fait convaincant et Benoit Hamon un âne criant de vérité…

Non seulement tout le monde les connaît mais en plus, entonner la p’tite Huguette ou le Père Dupanloup en clôture d’une réunion électorale ça peut vite vous faire un buzz d’enfer, genre billet signé « Restons Correct ! »...