Auteur : A.M. Homes
Editeur : Acres Sud
Résumé :
Issue d’une liaison entre une jeune femme de vingt-deux ans et son employeur – un homme marié plus âgé qu’elle et déjà père de famille –, adoptée par un couple d’universitaires que la mort a privés de leur fils, c’est à l’âge de trente et un ans que A. M. Homes voit ses parents biologiques surgir, l’un après l’autre, sur la scène de son existence de jeune romancière new-yorkaise alors en train de recueillir le fruit de ses premiers succès littéraires…
Mère à son tour au moment où elle prend la décision de se risquer au périlleux récit autobiographique requis par cet événement, l’écrivain évoque de manière volontairement factuelle l’impérieuse et soudaine nécessité de se doter d’un “roman familial” enfin lisible et acceptable, qui lui fait alors entreprendre, presque malgré elle, un éprouvant voyage identitaire, aux allures, parfois, de film noir, entre frénésie généalogique et ressassement du traumatisme de l’abandon.
Interrogeant sans détour la problématique de l’édification de l’individu dans ses rapports avec ce qu’il est convenu d’appeler le “sens de la famille”, A. M. Homes livre ici un récit stupéfiant de profondeur et de courage, qui, n’épargnant ni l’adopté ni l’adoptant, installe peu à peu le visage inconstant de l’amour au centre géométrique de la relation de parenté, tel un trou noir hantant la galaxie des destinées humaines.
Mon avis :
A.M. Homes, à l’âge de 31 ans, apprend que sa mère biologique la recherche. Bien qu’heureuse et choyée dans sa famille adoptive, elle a toujours été une « enfant adoptée, donc adaptée ». Elle va faire la connaissance d’une mère un peu désaxée, puis d’un père sympathique mais hypocrite et parfois blessant.
Tout est raconté avec froideur et rancœur. Le lecteur ressent la jalousie et la méfiance.
Je n’ai ressenti qu’un peu d’émotion après l’enterrement de sa mère, là où elle découvre certaines similitudes, manies communes.
Ensuite, elle se lance dans une recherche généalogique à la fois sur sa famille d’adoption et sa famille biologique. Je me suis perdue dans cette liste sans intérêt d’ascendants.
L’avant-dernier chapitre résume une multitude de questions irrésolues sur les origines du narrateur. Je n’ai pu mettre une image sur le titre du livre qu’après l’évocation de la grand-mère adoptive. C’est elle qui lui a donné le « sens de la famille ».
Je n’ai pas vraiment été touchée par ce livre, parce qu’il manque le sentiment et l’émotion. Bien sûr, je suppose que cela est naturel puisque l’auteure n’a pas été acceptée par sa famille biologique.
Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices de ELLE