La France moche, agir avec Terra Eco, saisir le Kairos, le Modem échappe à la branlée.
La France moche
C'est l'article du moment, qui fait parler et qui touche tout le monde (à moins de n'avoir jamais quité l'île Saint-Louis) : Comment la France est devenue moche, par Télérama. On peut faire beaucoup de reproche à ce magazine, mais ils mettent là le doigt où ça fait mal : l'absence de réflexion globale en France sur les conséquences à long terme des choix urbanistes.
Sauf, comment le dire sans passer pour un propagandiste ? sauf de la part des écolos bien sûr, parce que ça fait un paquet d'années qu'on dénonce l'étalement urbain et ses conséquences sur les terres agricoles, la dépendance à la voiture... Il y a encore quelques mois, râler auprès d'élus locaux sur la multiplication des rond-points vous faisait passer pour l'écolo de service qui se plaint pour rien. Cela changerait-il ?
Lorsque apparaissent les premiers supermarchés, au début des années 60, la France ne compte que 200 kilomètres d'autoroutes, un morceau de périphérique parisien, aucune autre rocade, pas le moindre rond-point...
Ce n'est pas un dangereux contestataire qui dresse ce constat, mais Jean-Paul Charié, député UMP du Loiret (hélas décédé en novembre dernier), dans un rapport sur l'urbanisme commercial rédigé en mars 2009. La logique des grandes surfaces a vidé les centres-villes de leurs commerces, a favorisé la malbouffe, contraint de nombreuses entreprises à délocaliser. Elle a fabriqué des emplois précaires et des chômeurs. C'est une spécificité très française – 70 % du chiffre d'affaires commercial est réalisé en périphérie des villes, contre 30 % en Allemagne.
D'autres choix étaient possibles et restent possibles.
Agir avec Terra Eco
Terra Eco, le magazine mensuel de l'écologie, demande de l'aide à ses lecteurs. Je ne vous ferai pas de dessin concernant la situation actuelle de la presse écrite. Plutôt que de se lamenter et de tendre la sébile à l'État, la rédaction nantaise cherche à constituer une communauté de lecteurs. Les pistes sont ouvertes et diverses : don, participation, "lecteurs testeurs"...
Deux choses. La première ne coûte rien, mais demande des efforts. Elle ne rapporte financièrement que des radis – bios ! –, mais garantit de grandes sensations. Il s’agit de participer à un groupe de « lecteurs testeurs » – non, nous n’avons pas écrit « lecteurs cobayes » – prêts à tester en grandeur nature de nouvelles solutions durables – circuler autrement, manger bio, voyager vert, etc. – et prêts à en témoigner auprès des autres lecteurs.
J'ai envoyé un mot pour dire que je voulais bien participer. Si c'est exaltant, je donnerai suite et vous raconterai.
C'est le kairos !
Le "kairos", en grec ancien, c'est le bon moment pour agir. C'est également le nom du think tank fondé par Pierre Larrouturou, tête de liste Europe Écologie dans les Hauts-de-Seine. Il précise que c'est le bon moment pour agir, quand il n'est pas encore trop tard. Et il fait le lien avec la crise systémique globale que nous vivons aujourd'hui.
Il y avait samedi dernier, à la Défense, une conférence avec Stiglitz, Eva Joly, Larrouturou et d'autres sommités, je relaierai les vidéos dès qu'elles seront prêtes. En attendant, un résumé chez Marc Vasseur et ci-dessous le diaporama utilisé par Larrouturou, très instructif :
13 février Le Kairos Sortir de la criseLe Modem échappe à la déroute
Il y aura au moins une région où le Modem échappera à une déroute électorale : le Langedoc Roussillon. Disons plutôt qu'il échappera à un score ridicule en ne se présentant pas. Cette absence hallucinante du parti centriste, aux prétentions et aux ambitions toutes présidentielles, s'explique par la gestion catastrophique du processus de nomination par François Bayrou, qui s'est assis (pour rester poli) sur la démocratie interne.
Pour mieux comprendre cet imbrioglio qui a quelques points communs avec l'absence de l'UMP à Torcy en 2008 :
J'ai hâte que le Chevalier orange en parle !
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble