Une étoile tombe de là-haut,
Du haut de son palais étincelant.
C’est l’étoile de l’amour
Que je vois tomber là-bas.
Feuilles et fleurs, en tourbillons,
Tombent du pommier;
Les vents moqueurs les emportent
Au gré de leur caprice.
Un cygne chante sur l’étang,
En glissant à la surface de l’eau;
Son chant peu à peu expire,
Puis il s’abîme au sein des flots.
A présent tout est calme et sombre
Fleurs et feuilles ne sont plus,
L’étoile s’est brisée en poussière,
Le chant du cygne s’est tu.
(Henri Heine)