Dont il ne devrait pas avoir la possibilité de resortir avant que l'on y ait ajouté les plumes (du dindon de cette farce qu'il est), comme au bon vieux temps du Far-West.
La meilleure défense, c'est l'attaque (qui prouve que l'on a quelque chose à se reprocher...)
Et pourtant, si le philo-pioche reconnaissait à l'auteur de La vie sexuelle d'Emmanuel Kant un véritable talent, pour se dédouaner d'une pareille erreur, voilà qu'il tente de tacler la journaliste qui lui a mis le nez dans ses propres écrits (ou excréments). Chez Ruquier, BHL vient fanfaronner, note l'intéressée dans BibliObs :
Mais même la personne qui écrit (ça)... Elle a été la première à m'interviewer pour ce livre, elle a organisé un dialogue entre Slavoj Zizek et moi. Elle savait pas non plus (sic) que Botul s'appelait Pagès. Elle a lu le livre, elle l'a annoté, elle nous a fait parler de tout ça, elle ne le savait pas non plus.Et Aude Lancelin de froncer les sourcils : « Ayant reçu les épreuves de son livre début janvier, je suis bien entendu immédiatement tombée sur le passage effarant où Bernard-Henri Lévy se réfère avec sérieux à un texte bouffon qu'il s'efforce aujourd'hui de présenter partout comme “très crédible”. L'œuvre d'un certain Jean-Baptiste Botul, que j'avais déjà personnellement évoquée en tant que canular à plusieurs reprises dans « le Nouvel Observateur », notamment dans un papier du 18 janvier 2007. Une fois encore, Bernard-Henri Lévy aurait dû vérifier ses sources. »
Bravo, Aude, te laisse pas marcher sur les pieds par un type qui n'est même pas péripatéticien !
Les fans au secours de BêêêêêêHL (c'est du panurgisme ?)
Elle passe avec pudeur sur un torchon publié sur le site du philo-moche, où une certaine Lilane Lazar croit ruer dans les brancards. T'en fais pas Aude, nous, on n'a aucune pudeur de ce point de vue là. Voilà un extrait de l'intervention (et allez, t'as même droit à un lien) :
loin, comme elle le prétend depuis un peu partout, d’avoir tout de suite détecté la « bourde » de Lévy, elle a tranquillement mené son débat, l’a tranquillement publié dans son journal, a tranquillement grillé tous ses confrères – et cela sans dire un mot d’une bourde qu’elle n’avait, comme les autres, évidemment pas détectée.Oh que c'est pas beau d'être ainsi de mauvaise foi et de faire de la diffamation.
Pourquoi dire le contraire aujourd’hui ?
Pourquoi se prévaloir d’une lucidité qu’elle n’a pas eue plus que les autres ?
Quelles méthodes étranges…
Le sens de l'humour BHL ? MOUAHAHAHAHAHAHA !
Personnellement, je garderai toujours en mémoire la phrase de Didier Porte : « Bernard-Henri qu'est-ce qu'il a l'air couillon ? » Et alors que BHL chez Ruquier revendique l'auto-dérision, et apprécie le comique de la situation, le chroniqueur de France Inter pointe une réalité bien plus velue, parce que le BéHacheElle capable d'humour... « Tu parles Charles, ce jour-là on pourra ouvrir des cliniques parodontales à la sortie des poulaillers. »
D'autant plus que définitivement, BHL n'a vraiment rien compris. Dans son esprit libre (des associations d'idées les plus saugrenues), Botul n'est = Frédéric Pagès. Botul. Alors que non, c'est l'invention de plusieurs auteurs, et non un seul. Et si Aude n'a pas, durant l'interview du 13 janvier, décidé d'évoquer l'affaire Botul, elle évoque la « charité la plus élémentaire » qui « incitait à ne pas évoquer ce ratage lors du débat organisé avec Slavoj Zizek ».
L'art poétique béachélien ? Ne pas faire de recherches
Quand BHL par de cette affaire comme illustrant « l'hystérie et le panurgisme d'un certain système », il dévoile sa méthodologie de travail dans le même temps : « On me dit qu'un simple clic sur Wikipédia vous aurait convaincu que Botul s'appelait Pagès [NdR : définitivement, il n'a rien pigé, le pauvre]. Sauf que moi quand je lis un livre, je clique pas sur Wikipédia. »
Et quand il en écrit un, il ne fait pas plus d'effort pour qu'il soit intelligemment écrit.