Toujours difficiles, ces questions, et souvent résolues dans un contexte judiciaire. Or celle-ci présente en plus un caractère avoué, et revendiqué. Légitime pour autant ? Pas spécialement. Mais un enfant qui grandit dans l'univers internautique saisit-il ce que nous avons admis comme la propriété intellectuelle, de la même manière ?
Helene estime que faire des copier-coller depuis certains blogs ou de Facebook, cela fait partie de son écriture, du mélange et cette attitude, qui fait écho aux propos que l'on entend régulièrement de Californie pose une question simple. Quand tout est accessible gratuitement sur la toile, quel sens donner à l'expression "droit d'auteur".
Après tout, si un étudiant en lettres affirme qu'il s'est servi d'un article entier paru dans nos colonnes, comment, hormis par le biais juridique, peut-on lui faire entendre raison ? Et ne devrait-on pas alors se sentir flatté d'être devenus des références - même si c'est pour des étudiants de Lettres...
Et puis, s'interroge un blogueur du Guardian, n'est-ce pas la différence entre la culture de l'imprimé, fondement de la tradition intellectuelle européenne et l'héritage tout neuf qui nous provient d'internet ? N'est-ce pas le conflit qui oppose le SNE (et le reste du monde, à peu de choses près) à Google books ?