Alors que l'Olympique lyonnais montre depuis mi-octobre une étonnante incapacité à produire du jeu, certaines voix vives du club semblent ne plus croire qu'en une intervention extérieure, pour sauver ce qu'il reste du collectif à la lyonnaise des années fastes du club.
Il faut dire que Claude Puel n'a toujours pas réussi à trouver l'alchimie avec l'effectif en sa possession, malgré un an et demi à la tête de l'Olympique lyonnais. S'il l'ancien lillois n'a peut-être pas tout tenté, il a certainement trop expérimenté, diront une partie des supporters qui voient chaque samedi un amas de joueurs lutter pour amener le ballon dans la surface adverse.
Alors : Faute à la qualité intrinsèque de son équipe, ou l'absence de joueurs à fort tempérament pour raviver la flamme de la culture de la gagne ?
Certains pencheraient pour la seconde solution. Et rien de moins que le retour du maitre à jouer Antônio Augusto Ribeiro Reis Junior, dit Juninho Pernambucano.
Le brésilien Cris fut le premier à évoquer en début de semaine, pour le quotidien régional Le Progrès, un possible retour de son compatriote exilé cette saison au Qatar après huit saisons à écoeurer de son talent et ses coups-francs les adversaires nationaux et européens de l'Olympique lyonnais : "C'est un joueur comme lui qui nous manque. Dans le vestiaire, c'était un leader, et sur le terrain, il se montrait intraitable. Il a envie de revenir ici comme joueur".
Un discours relayé par Bernard Lacombe, le conseiller du président Jean-Michel Aulas lui-même, sur Europe 1 : "Moi, j'aimerais qu'il revienne pour jouer, car il en est encore capable. C'est sûr qu'il nous dépannerait. Il manque dans l'efficacité, surtout dans les coups de pieds arrêtés, car aujourd'hui, un but sur trois est inscrit de cette manière (...) Le laisser partir a été une erreur."
L'histoire pourrait être belle. Mais n'est malheureusement pas si simple à .
Quid des jeunes Ederson et Miralem Pjanic, annoncés tour-à-tour comme les futurs meneurs du jeu lyonnais, qui pourraient perdre un temps de jeu précieux et une confiance nécessaire à leurs montées en expérience ?
Comment croire que Claude Puel, qui a signé quatre ans à l'OL pour monter une équipe jeune compétitive pour l'inauguration du grand Stade, pourrait se resigner à accepter qu'il a échoué dans sa construction d'un Arsenal bis ?
Et la politique de construction à long terme de Jean-Michel Aulas ne prendrait-elle pas un sacré coup, lui qui défend contre vents-et-marées la gestion et la philosophie de jeu de son entraineur ?
Le retour de Juninho, la solution pour sauver le jeu à la lyonnaise ? Vos avis nous intéressent.