La SNCF a fait état du taux de régularité des TGV et autres Teoz (les anciens trains Corail rebaptisés) : un train sur cinq a subi un retard de plus de cinq
minutes l’année dernière, soit 60 000 trains. C’est beaucoup et pas beaucoup à la fois compte tenu de la densité du réseau, pour autant, ce taux de ponctualité de 84,2% en 2005 est tombé à 81,2%
en 2009, alors que la SNCF rêve d’un taux à 90%...
Pour qui prend souvent le train constate en effet des retards souvent agaçants au seul principe que la ponctualité doit être la politesse des transporteurs quels qu’ils soient. La raison de ces
retards est en grande partie la fatigue des infrastructures à la charge de RFF (Réseau Ferré de France) engagé dans des travaux de rénovation qui vont durer 10 ans.
N’empêche, il faut ne pas parler que des trains qui n’arrivent pas à l’heure et saluer la performance globale de la SNCF qui, avec ses TGV a raccourci l’Hexagone en réduisant la province à des
villes de banlieues à portée de rames : qui s’en plaindrait...
Le réseau Ile-de-France justement, alors que les grèves multiples et les pannes en tous genres sollicitent les nerfs des banlieusards, la SNCF annonce que la
ponctualité s’est légèrement améliorée : 11,2% des trains avaient un retard supérieur à 5 minutes l’année dernière, contre 11,4% en 2008 (on ne rit pas…), mais elle était de moins de 10% en
2005 (on rit beaucoup moins…). Pour qui emprunte chaque jour la ligne D du RER aura du mal à apprécier cette « sensible » amélioration. Et avec un nombre croissant de voyageurs, la
situation semble inextricable.
La faute à un jacobinisme bien français qui a fait son temps dans un pays qui concentre tous les pouvoirs dans une capitale qui n’est pas extensible. Et les lignes transversales qui contournent
Paris ne sont pas légion.