En effet, si ce n'est pas encore fait - mais cela serait étonnant - Apple va arriver en France avec des propositions (on doute que le modèle d'agence soit accepté de bonne grâce par l'édition française, mais en l'absence de prix unique de l'ebook...). Ce qui réjouit cependant Alain Kouck car « pour une fois, un opérateur associe une nouvelle technologie et un business model ». Et on le sait, les éditeurs n'ont encore aucune expérience de la vente en ligne des livres numériques... dixit Steve Jobs.
Le séduisant modèle d'Apple...
Là où Apple a une double chance, c'est qu'il propose de la vente de livres avec DRM, donc lisibles uniquement sur la tablette - les risques de piratages sont réduits, se diront certains un brin candides - et au format ePub, un terme qui fait tilte désormais. Même si nombre d'acteurs le maîtrisent encore mal.
L'autre atout, c'est cette fameuse charte annonçant que l'éditeur récupère 70 % du prix de vente et que le reste va dans la poche d'Apple. Pour Alain Kouck cité par le Figaro, c'est tout bon : « Les éditeurs restent maîtres du prix de vente de leurs ouvrages. » Et d'ajouter : « Ce qui nous importe, c'est de défendre le financement de la création. »
Négociations promises, négociations dues !
Chose amusante, nous étions en conversation avec Hachette ce matin : l'éditeur ne confirme pas être en négociations avec Apple, mais il semble improbable que ce ne soit pas le cas. C'est surtout que l'on n'en parle pas. D'ailleurs, les négociations avec les grands éditeurs américains avaient probablement commencé plusieurs semaines (mois ?) avant le lancement de l'iPad.
En fait, le plus important problème en terme de communication, c'est la chape de plomb qu'Apple peut imposer à ses partenaires : on n'officialise rien avant une certaine date. Et vu comme l'édition en France aime le mystère, ce genre d'attitude ne va pas aller pour leur déplaire.
Oh que l'on va vivre des moments amusants...