Éditeurs, avec Hadopi, Frank Riester vous a compris !

Par Actualitté
Ah, ça faisait longtemps que l'on n'avait pas eu de nouvelles d'Hadopi. Et c'est le rapporteur Franck Riester, toujours à la pointe du combat pour la défense d'Hadopi, et non du droit d'auteur, comme l'on tente de nous le faire croire, qui vient en rajouter une couche chez Legipresse et d'expliquer surtout quels sont les acteurs qui pourront avoir recours à Hadopi. Pour faire simple, tout créateur aura la possibilité d'enclencher une riposte graduée, qui est avant tout « un dispositif de prévention et de pédagogie » (sic !).
L'idée est donc d'expliquer que l'on peut consommer des biens culturels sur internet, mais que l'on doit le faire légalement. Donc l'envoi d'emails « dans tout le pays », a une visée pédagogique - le tout à partir de courant 2010, explique-t-il également. Ce qui est marrant avec le petit Franck, c'est que selon lui, le marché numérique se développe, justement grâce aux débats autour d'Hadopi.
Amusant, dans sa Brève histoire de l'ebook, Marie Lebert faisait remonter à 1971 l'apparition des premiers ouvrages numériques, avec l'émergence du Projet Gutenberg. Alors que de mémoire, Hadopi ne doit pas être aussi âgé, non ? En revanche, oui, l'offre légale en matière de livre numérique, elle a plutôt tendance à avoir tardivement décollé.
Et à la question Les éditeurs de presse peuvent-il saisir la Hadopi ? Eh bien le sieur Riester fait partie de ceux qui souhaite que l'on ne se focalise pas sur la musique ou le cinéma, mais que « l'audiovisuel et plus largement la presse, le livre » puisse en bénéficier. En somme, pour faire en sorte que le respect des droits et des oeuvres soit efficient sur Internet.
On se souviendra sans peine de la réaction du SNE, lorsque le Conseil constitutionnel avait déclaré, mi-juin 2009, que Hadopi était anti-constitutionnel. « En même temps, en rendant pratiquement impossible la lutte contre le piratage, les contenus culturels vont pouvoir être pillés et accessibles gratuitement. N’y a-t-il pas là une régression démocratique à refuser de rémunérer le travail intellectuel, l’œuvre de l’esprit, alors qu’on accepte de payer pour des biens matériels ou des services », déplorait le SNE.
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