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Parents... la "glu-attitude", mais le couple dans tout ça?

Publié le 15 février 2010 par Marigotine

      
                                               Rester collé à sa couvée....
                  

Ne faire qu’un avec son bambin, c’est la tendance du moment. Du café poussette au cours de cuisine en famille en passant par les “baby disco parties”, le but est de rester collé à sa couvée. Ces nouveaux parents poules cultivent la relation symbiotique. Au risque de s’y perdre et d’étouffer leurs chers petits. Quelques pistes pour provoquer une salutaire scission.


Extension du domaine de la fusion
Claquer la porte avec joie sur la baby-sitter pour un ciné-resto avec les copains, confier sans vergogne baby à sa grand-mère pour un dimanche en amoureux, caser tout le monde au Club des Joyeux Gnomes pour skier tranquilles… Autant de pratiques autrefois banales, mais aujourd’hui qualifiées de ringardes par un nombre croissant de jeunes parents ? « Jamais sans mes mouflets ! » semble en effet être devenu la devise de nombreux couples modernes pourvus d’enfants en bas âge. Avez-vous remarqué comme chez certains, les dîners du samedi soir se transforment systématiquement en dînettes de fin d’après-midi, « tellement plus sympas », où chacun peut amener ses petits ? Et tant pis si de mauvais esprits pestent sur le bazar ambiant en terminant rageusement le Champomy… Les néoparents fusionnels ne conçoivent tout simplement pas de s’ébattre égoïstement entre adultes.

Idéologie kangourou
Quand n’importe quel géniteur normalement épuisé rêve parfois d’un petit break, ces curieux animaux parentaux- là affectionnent particulièrement les cafés poussettes du samedi matin. Tous au bistrot du coin avec une armada de bébés, et roulez jeunesse ! Ils adorent encore les expéditions tribales à la piscine, au musée, au concept-store. Ils rêvent de « baby disco parties » à l’américaine, ces boîtes de nuit qui ouvrent le dimanche après-midi pour des boums transgénérationnelles. Et s’ils s’offrent un voyage lointain, ce sera avec Ninon et Max, sinon rien : les circuits « famille » – dès 4 ans – dans le désert ou en pays dogon colonisent les catalogues des voyagistes (désormais presque un tiers de l’activité de Terres d’Aventure). Nos amis les people, toujours un Maddox (Jolie) ou une Suri (Cruise) sous le bras, ne sont sans doute pas étrangers à cette récente idéologie kangourou…

                                                                           

Ne faire qu'un avec son bambin

Un temps pour soi presque suspect
Quand plus de 80% des femmes de 25 à 49 ans travaillent, on peut certes se dire que, n’ayant pas vu leurs petiots de la semaine, papa et maman répugnent parfois à leur dérober une seconde du week-end. Surtout si, enfants, ils ont parfois souffert de parents courants d’air, plus passionnés par leur job que par les Lego. C’est humain ; qui n’a pas éprouvé ces bouffées de culpabilité, avant d’accepter avec reconnaissance l’offre de garde des grands-parents pour un samedi ? La sage théorie du « quality time », censée compenser nos absences de salariés, est toujours d’actualité. Sauf que pour ces néoparents, il faut désormais la fournir en quantité, cette fameuse « qualité des retrouvailles » ! Si ce n’est pas se faire avoir un tout petit peu… Les mythiques « moments pour soi », son couple, sa vie sociale… qu’il fallait à tout prix protéger contre vents et marmots (le mantra des années 1990), en seraient presque devenus suspects. Le plus simple, désormais, pour ne pas gaspiller une miette du précieux bonheur familial, serait de trouver des loisirs communs. Ou présumés tels… Dépassés, les restos qui permettent aux adultes de déjeuner pendant qu’un magicien distrait mollement la jeune classe ! Signe que la tendance est bien là, l’offre « family friendly » n’a jamais été aussi florissante.

Aujourd’hui, si l’on veut, on se paye une toile avec son nourrisson sans craindre les huées : les autres spectateurs sont aussi venus avec leur bambin ! Un concept venu du Québec et qui permet de rester cinéphile sans quitter Hector, qui vagit à nos pieds avec ses camarades (1)… Si on préfère le sport, on a l’embarras du choix : des cours de salsa (2) dont la chorégraphie intègre le portebébé au génial Stroll-Smart, un adaptateur qui permet de s’encorder à la poussette, en passant par le yoga spécial familles, on peut TOUT faire avec la chair de sa chair. Y compris suivre des cours de cuisine (3) ! Un oeil sur junior, l’autre sur le poisson, on apprend à concocter un dos de cabillaud et caviar de courgettes pour nous. Une quenelle de purée pour lui. Et l’on déguste ensuite tous ensemble, en sortant les bavoirs !

Et l’offre “couple” dans tout ça ?
Vision de cauchemar ? De toute façon, il y a encore mieux (pire ?). Envie de papouilles sans pour autant abandonner sa progéniture le temps d’un soin ? Certains spas accueillent dorénavant les fillettes dès 6 ans pour un mini-rituel à nos côtés (par exemple, La Villa Clemenceau (4), à Bordeaux, et dans beaucoup d’hôtels chics). Quant aux mamans d’ados qui n’ont pas encore coupé le cordon, pas de panique, les thalassos mères-filles sont elles aussi en pleine expansion. Comme les stages de relooking, les cours de maquillage ou les rituels hammam… Détail troublant, l’offre « couple », elle, a de moins en moins le vent en poupe…

                                                                                                                         Marigotine


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