Qu'est-ce qu'elle n'avait pas dit, Margaret Hodge, la ministre anglaise de la Culture, en affirmant que pour sauvegarder les bibliothèques et améliorer leur popularité, il serait bon de se calquer sur le modèle d'Amazon...
Bouh qu'elle avait essuyé comme critiques, quand elle avait envisagé que les établissements puissent vendre des livres, par exemple pour renforcer leur place. Et ce n'est pas avec son intervention du 11 février dernier qu'elle a amélioré les choses, pas plus qu'elles ne sont clarifiées... Pourtant, rapporte The Bookseller, elle a promis qu'une « déclaration très précise sur la politique d'action » arriverait sous peu, en tout cas, avant les élections du 6 mai.
Le fond du problème, bien touché, pour le coup, concerne la position du gouvernement pour empêchera la fermeture des établissements et quelle sera son attitude dans l'hypothèse où les autorités locales décideraient d'une fermeture. Là encore, Margaret a préféré botter en touche et faire naviguer tout le monde dans le flou. Ajoutons à cela un autre flou, celui de la date de mise en place de la loi sur les bibliothèques publiques et les musées qu'elle avait oublié, et là, c'est le pompon...
Dans le même temps, révèlent nos confrères britanniques, un sondage ayant pris le pouls de 2750 employés de bibliothèque montre que la tension est forte. En effet, 60,6 % estiment que les pouvoirs publics locaux ne valorisent pas les services de leur établissement, tandis que 61 % affirment ne pas se sentir en sécurité pour leur emploi. Si 47,7 % estiment que des avancées positives ont eu lieu au cours des deux dernières années, 42 % considèrent aussi les restrictions de personnel qui se sont déroulées au cours de la même période.
Alors forcément, on attend de la part du gouvernement des déclarations rassurantes...