Une certaine idée de la perfection. C'est un peu cela, pour moi, le coup de coeur. Le truc imprévisible ou pas qui, peut-on penser, se produit pile au moment où tout est là pour l'accueillir. Evident, après coup, qu'on se dit. Ca marche avec plein de choses.
Un lieu, un objet, une musique, un film, un bouquin, un boulot, une odeur, une personne, une situation, une rencontre. On s'en fait un par jour ? Aujourd'hui l'odeur.
Et je cite... après mûre réflexion... l'odeur estivale de l'herbe fraîchement coupée. Avec elle celle du foin qui sèche peinard dans son champ. Cette odeur me transperce et me transporte. Comme un murmure. Il y a bien sûr la météo qui va avec, fait beau, fait vert, la nature est en forme, se donne, est promesses. Je ferme les yeux. Je sens cette odeur. Je me dis que le paradis existe. Sur terre.
Confidence. J'ai pas mal hésité avec l'odeur du gâteau maison. Le four tout chaud. Les effluves qui font se pourlécher les babines.