Un carjacking insolite !

L'intrus reste à tout prix dans la voiture

La soirée était plutôt sympa... Un repas entre copines. Une visite chez des copains dans le 18ème arrondissement de Paris. Un Time Zup en fin de soirée histoire de balancer plein de conneries en peu de temps, bref un samedi soir sympa.

Une heure du mat'. Nous sommes tous au ralentie, la fatigue envahie les convives qui ont tous une envie, rejoindre leur lit douillet. C'est l'heure de rentré. La rue du Ruisseau est calme. Une seule obsession à ce moment-là, vais-je retrouver ma voiture garée dans un virage sur un passage clouté. La température est si basse dans les rues de la Capitale que ma serrure est gelée et bien sur je n'ai pas de briquet sur moi pour ouvrir la porte. tant pis, sous le regard de mon amie, je passe par la porte côté passager pour prendre enfin le volant. Avec humour, nous nous regardons : "Bon c'est pas le moment d'avoir un accident, parce que là je ne pourrai pas sortir de la voiture !"

Me voilà en train de chercher le périph'. Je fais un petit tour de pâté de maison et j'arrive sur un axe principal. bon disons-le, j'ai un peu la flemme de mettre le GPS... Au feu rouge, j'avance de 20 mètres et bien sur je cherche toujours le périph' : "Bon c'est à gauche ou à droite ?" Je tourne la tête à gauche et en un quart de seconde, j'entends ma copine hurler...

Je me retourne et là je comprends rien : un homme vient de se jeter sur ma copine en hurlant : "démarre, démarre ! Ils me suivent, ils me suivent..." la scène est si saisissante que j'essaie d'accélérer un grand coup et je freine pour le déstabiliser pendant que la copine essaie d'ouvrir la porte et de le jeter hors de la voiture... Impossible le mec rattrape la portière et la ferme. Là me voilà prisonnière de la voiture. Ma porte ne s'ouvre pas et ma copine est complètement écrasé par ce type très grand, en transe... Je décide de me mettre en plein milieu du carrefour pour demander de l'aide. Je hurle sans cesse en le tenant et en veillant à ce qu'il ne fasse pas de mal à ma copine qui est bloquée sous le poids et la masse de cet inconnu. Je hurle, je hurle : "dégage, sort de ce véhicule, non tu descends..." Au milieu de ce carrefour, enfermée dans la voiture, je klaxonne pour appeler à l'aide. Nous sommes toutes les deux prisonnière dans le voiture avec ce type en démence... Je lui donne des coups mais l'homme dans son action à cassé le loquet de la portière, nous voilà toutes les deux emprisonnées avec ce type dans la voiture !

Je regarde les passants arrêtés, coincé dans le bouchon que j'ai volontairement créer pour qu'on nous aide. Ils ne comprennent pas tout de suite ce qui se déroule dans la voiture... Je hurle et je fais des gestes pour qu'on vienne nous aider. enfin, les mecs comprennent. Ils courent à notre secours ils essaient de casser la vitre pour nous sortir de cette prison. Rien à faire... J'arrive à ouvrir la fenêtre de porte passagère après un combat avec cet horrible inconnu qui nous séquestre à l'intérieur de la voiture. deux types courageux choppe ce petit con par les pieds et l'extrait de la voiture. Ma copine respire enfin... Elle pleure. Je tremble. Le type se prend une rouste par nos sauveurs... Nous sommes sous le choc, impossible de bouger. Les gens viennent nous soutenir, nous demander si nous avons quelque chose. Avec ma copine, on se regarde. Nous n'avons rien. seul un de mes ongles est ensanglanté dans la bataille de l'ouverture de la fenêtre. Nous reprenons nos esprits... C'est fini. Direction maintenant le commissariat pour aller porter plainte. Après analyse de la situation, et après avoir fait le tour du périph' nous voilà enfin arriver chez les policiers. 

Là encore, le récit est des plus insolites... On raconte aux policiers la scène : "Un type défoncé est entré dans la voiture. Il ne voulait plus sortir. Il ne nous a rien fait, rien volé. Il nous a seulement fait très peur..."

Ce carjacking a duré 2 minutes au maxim. Deux minutes qui auraient pu nous être fatale si ce type était armé. 2 minutes qui aurait pu nous couter la vie parce que nous n'avons pas pris la précaution de fermer notre portière. deux minutes qui sont terribles à vivre lorsque vous êtres prisonnière du véhicule. Enfin, deux minutes que je me souviendrai toute ma vie et qui me rappelera que si j'avais vécu un vrai carjacking violant, je n'aurai jamais pu le raconter avec autant d'humour... 

la moralité de cette histoire : n'oubliez jamais de fermer vos portes. Parce que ça peut arriver à tout le monde, même à moi qui est passé presque 10 ans à rouler les portères ouvertes sans incident !

Virginie Maillard

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