Après une année 2008 difficile, la restauration attendait beaucoup de la baisse de la TVA à 5,5 %. Effective depuis juillet 2009, elle devait permettre de dynamiser un secteur en perte de vitesse. Malheureusement, les chiffres de 2009 indiquent que l’impact de cette réforme n’a pas été aussi important qu’espéré. En 2009, la fréquentation a ainsi baissé de 4,2 % dans la restauration traditionnelle. La dépense moyenne par repas stagne à 12 euros. Résultat, les dépenses totales sont en baisse de 4,6 % à 16,8 milliards
Seule la restauration rapide semble résister. Désormais, près de trois quarts des repas se font dans les fast food. Malgré une fréquentation en baisse de 0,1 %, les dépenses totales ont progressé de 1,3 % en 2009, soit un chiffre d’affaires global de 16,7 milliard d’euros. Le chiffre d'affaires de la restauration rapide n'avait jamais été aussi près de celui de la restauration traditionnelle. En 2010, il pourrait même passer devant.
Des promesses non tenues
Outre la crise, la restauration traditionnelle paye son manque de transparence. Selon l'Insee, depuis le 1er juillet, la baisse des prix n'était que de 1,41 % pour les restaurateurs et de 0,95 % pour les cafés. Pire encore selon NPD, sur l'ensemble de l'année, le prix payé pour un repas dans les restaurants traditionnels a reculé de seulement 0,4 %. On est donc encore bien loin des 3 % annoncés par les représentants de la profession lors des négociations avec le gouvernement.
Pourtant, les restaurateurs auraient intérêt à jouer le jeu. Ceux qui le font gagnent des parts de marché. C’est le cas de Buffalo Grill qui a annoncé avoir gagné 300 000 clients depuis la mise en place de la TVA. Les autres restaurants devront être contraints d’appliquer le même résultat s’ils ne veulent pas voir partir leurs clients vers les Fast food ou la concurrence.
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