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Peut-on être de gauche et aspirer au bonheur ?

Publié le 15 février 2010 par Valabregue

Peut-on être de gauche et aspirer au bonheur ?

Pour Bernard Maris, c’est loin d’être évident.

Pour lui une politique économique de gauche doit

1-    favoriser la justice fiscale, taxer la rente et favoriser le travail, donc taxer l’héritage

2-    nationaliser le crédit

3-    favoriser l’enseignement et la recherche

4-    promouvoir une politique industrielle écolo

5-    soutenir une politique du logiciel libre et de l’économie solidaire et sociale.

Son rêve,  qui est aussi le notre, c’est de marcher dans la beauté dans les villes comme dans les campagnes.

Il conclue : « une vraie politique de gauche oserait dire qu’elle n’a que foutre du bonheur, mais qu’elle donnera à chacun sa chance, sans plus. »

II rappelle que Marx fut malade malheureux tout en étant passionné.

Fourrier rêvait au bonheur dans le travail et au repos du prolétaire par la baise. Il se moque du sondage commandé par Libé et réalisé par le CA et Coca Cola. Et épingle au passage Stieglitz et Fitoussi, les chantres d’une alternative au PIB.

Si nous suivons Bernard Maris sur ses propositions 1à 5, nous relèverons quand même la légèreté du point 3.  De quelle recherche s’agit-il et de quel enseignement ?  Mais on ne peut pas lui demander d’être sur tous les fronts, celui de l’éducation est le notre et nous pouvons témoigner que la Gauche a pris trente ans de retard sur le sujet.

Reste le débat sur le bonheur, cher à nos amis Viveret & cie !

Est-ce que c’est vraiment une bonne chose que Marx ait été un souffreteux qui couchait quand même avec sa bonne et d’indignait que sa femme puisse avoir été arrêtée 24h, soupçonnée d’être une poule de luxe dans la Basse Prusse, en pensant que ce traitement était réservé aux prolétaires. Est-ce que la gauche est condamnée à surfer sur le malheur ?

Si l’on examine la question du bonheur et par là même de la qualité de la vie on pourrait quand même oser dire que la gauche ne rejette pas le bonheur, même si elle estime qu’il n’est pas lié à une seule politique économique de gauche !

PS Nous avions écrit cela dans Charlie Hebdo 889 : sur quel est le chemin pour la gauche

Les réformateurs sont considérés comme de gauche, et les traditionalistes comme de droite. Ce qui se passe aujourd’hui, c’est que la gauche a perdu toute capacité à apparaître comme réformatrice. Aujourd’hui, être réformateur, c’est sortir du binaire en se préoccupant du développement individuel et de la solidarité. On ne peut plus faire l’économie de refonder le politique, le juridique et le législatif, en lien avec le médiatique.

• Faire évoluer la représentation en éliminant des échelons, en abolissant le politique à vie, en instituant des mini-référendums, en créant des élections sur trois collèges (le long terme, le moyen terme et le court terme), et donc des lois sur les trois plans avec trois chambres différentes : le court terme (de l’ordre d’une mandature), le moyen terme, de l’ordre de trente ans, et le long terme.

• Au plan juridique: simplifier les lois, instaurer un système de prévention efficace, séparer les délits (petits, moyens, gros) et créer des chambres adéquates, que l’on peut saisir simplement.

• Créer des instances de régulation de l’information pour qu’elle soit crédible. Première étape de la gauche: structurer le débat public avec des experts sur ces questions en ventilant les problèmes de territoire, d’éducation, de santé, de travail et d’écologie selon les échelles adéquates et en repensant leurs liens.

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