Un fait anecdotique, mais fortement symbolique, symptômatique. Obama va bers le bobby pour lui serrer la main comme d'un être humain à l'autre, sans réfléchir tant c'est naturel. Cela va de soi de dire bonjour à quelqu'un, quel qu'il fut. Le premier ministre anglais, étiquette oblige, se trouve là devant un dilemme qu'il a à résoudre en une demi-seconde : soit il serre la main à un sans grade devant lequel il passe tous les jours sans même le voir, une potiche insignifiante, soit, d'un seul coup, bravant la tradition aristocratique britannique, il joue le bon enfant et s'en va serrer la paluche d'un autre être humain. S'il choisit cette dernière option, tout bascule alors. Il aura méprisé cette loi non écrite qui fonde le politique : l'ignorance du subalterne en tant que tel.
Là où Obama voit un gars qui poireaute devant une porte, Brown ne voit qu'un bas relief décoratif. La différence entre les deux hommes politiques est immense. La rigidité anglaise face à l'aisance américaine. Une simple poignée de main suffit à distinguer deux univers.
Et ce bobby, bonnace, qui ose tendre la main à son premier ministre comme si c'était un pote, it is so shocking !