Un an avant la fin du 1er mandat de DSK la France organisera t-elle l’Euro? Il y a quand même des chances. Nous sommes en concurrence avec l’Italie et la Turquie. Etat des lieux.
L’Italie n’a rien organisé depuis 1990, reste une terre de foot mais ses stades sont un peu pourris et d’ici au 28 mai, jour de l’annonce du pays organisateur, on devrait bien avoir quelques bombes agricoles dans les stades ou, mieux, un mort.
La force de l’Italie c’est sa passion pour le foot. Le soutien populaire sera fort mais son football est un peu en berne depuis quelques années. Côté politique, Berlusconi est le président du Conseil parce qu’il ressemble aux italiens : du foot, des sourires et des femmes. Il soutiendra donc à fond cette candidature.
La Turquie s’est fait recaler pour les éditions 2008 et en 2012. Difficile de filer l’Euro à un pays dont la moitié des votants ne considèrent pas qu’il est dans l’Europe. Après l’Ukraine et la Pologne en 2012, les présidents de fédérations vont sûrement choisir un grand pays comme la France ou l’Italie. La Turquie souffre d’un manque de visibilité à l’échelle internationale : à part à Istanbul, où seront organisés les matchs? Bodrum? Sinon, on ne voit pas.
Comment la France peut-elle perdre?
Et puis, il y a un truc qui ne passe pas à l’UEFA : les incidents suite au match Turquie-Suisse. Tout ce qui écorne l’image du foot est mauvais et la rancoeur est tenace.
La France apparaît comme la favorite. La France favorite pour organiser une compétition majeure? Ca sent les JO 2012 non? Le comité français dit qu’il n’y a que le Stade de France qui ne subirait pas de travaux. Très bien, nos stades ont besoin d’un coup de neuf mais se pose toujours le coup du financement. Les pouvoirs publics n’ont pas les moyens et pourtant il faudra bien mettre la main à la patte.
Platini est le Président français de l’UEFA. Il ne votera pas mais cela reste un avantage considérable. Platini a permis aux petites nations de rejoindre plus facilement la ligues des champions ( Debrecen, Famagouste…) et il n’oubliera pas de le rappeler à toutes ces fédérations au moment du vote le 28 mai en Suisse.
Jacques Delors