Le visage renversé je cherche la face des hommes dans ce printemps coagulé de sang Palimpseste d'une saison avortée dans le banquet des ombres J'ai le coeur qui saigne dans ma paume et le soleil est un vertige au flanc des femmes De ce séisme à ma nécropole j'ai la tête qui tourne comme une toupie folle L'Anse des vagues et l'étreinte des bras me livrent comme un aveugle à l'abandon des gestes futiles souillant le vent et le pollen des chrysanthèmes Saurais-je un jour dans mes errements de poète pactisant avec la lumière le nombre des coeurs oubliés sous les décombres J'ai tes mains et ton odeur comme repère car depuis ta blessure sur ma peau je suis redevenu homme parmi les vivants et les morts! Pierre Moïse CELESTIN 14 Février 2010
Source : Diane DESCÔTEAUX (Québéc).
PALIMPSESTE D'UNE SAISON AVORTEE