Hier, j’ai vu à la télévision une publicité signée par la Fédération Française de Football pour nous convaincre, citoyens contribuables, d’accueillir la Coupe UEFA
en 2016. Je n’ai jamais pris les instances footballistiques nationales (et mondiales) pour des foudres de subtilité, pour preuve, ce spot (il y en a deux en réalité) d’une platitude créative qui
afflige l’intelligence : tous les clichés du bon peuple français sont ramassés en quelques secondes avec des (très) mauvais acteurs qui incarnent la diversité républicaine et bien pensante.
La FFF nous refait le coup du « tous ensemble » avec cette campagne franchouillarde réalisée par Young & Rubican qui joue « la spontanéité, l’émotion et une envie partagée par
toutes les générations » indique un communiqué de la fédération sur son site Internet qui semble très fière aussi de la campagne d’affichage bleu démago.
Et comme cela ne suffisait pas, le communiqué
signale que ce déploiement publicitaire met en valeur, « l’éthique, la fraternité, la générosité, l’écologie, le partage ». Tout y est ! C’est ce qu’on appelle la voiture-balai des
bons sentiments à la mode, exactement l’inverse de ce qu’incarne le football aujourd’hui dont les enjeux sont essentiellement financiers et nationalistes où grenouillent racistes et mutilés
cérébraux.
Cette désolante campagne n’est pas sans rappeler la candidature parisienne pour les J.O. menée par le maire socialiste de Paris qui était d’une rare ringardise : nos voisins anglais
l’avaient emporté haut la main avec une vision autrement plus contemporaine du sport que les cocoricos d’alors bramés par des élus ensuqués de leur pouvoir. Seulement en France, on aime à penser
que parce que nous sommes le pays des droits de l’homme (sic !), il faut tenir des discours pontifiants. Il suffit de se pencher sur le bidet nauséabond de nos politiciens lorsqu’ils
débattent de « l’identité nationale » : une vraie honte d’être français…
Cela dit, que la France accueille ou non l’Euro 2016, je m’en bats l’œil, je n’aime pas le foot.
Pour voir ces deux pathétiques clips de pub : link et link
Photo : D.R.