Je viens de terminer le dernier Paul Auster. Je suis à la fois ravie et très sceptique. Ce livre est divisé en quatre parties. Et le jeu principal est la mise en abyme.
Le personnage principal, Jim, est écrivain et éditeur. Mais il est finalement peu présent, il fait pourtant un boulot de fond puisqu’il donne sa cohérence au roman. En effet, nous entrons avec les premières pages dans le vif du sujet : Adam Walker nous raconte à la première personne sa rencontre avec Margot et Rudolf, deux français à New York. Cet étudiant de Columbia écrit des poèmes et en traduit. Il s’ennuie terriblement à cette soirée avant que les deux français viennent bavarder avec lui. Et là, discussions et débats intellectuellement stimulants, questions littéraires… Walker imagine qu’il n’en entendra plus jamais parler. Mais quelques jours plus tard, il recroise Rudolf et celui-ci lui propose de devenir rédacteur d’un journal qu’ils créeraient ensemble ! S’ensuit une histoire complexe entre amitié avortée avec Rudolf et relation épisodique avec Margot. Je ne poursuivrai pas plus loin ce résumé mais sachez que les deux parties suivantes sont encore composées de l’histoire de Walker à la deuxième puis troisième personne. Histoire intimement liée à New York puis à Paris. La dernière partie s’intéresse à Rudolf.
Ce qui est amusant, c'est qu'on retrouve les questions littéraires chères à Paul Auster. Mais il reste finalement très centré sur son personnage et les événements politiques mondiaux ne sont que des repères, un simple arrière plan... J'avais préféré son engagement de Man in the Dark !