Kassim Selamat est un saxophoniste dont les morceaux passent régulièrement sur la radio locale. Il devient populaire et ses chansons sentimentales plaisent à la gente féminine. Sabariah, succombe au charme de l’artiste. Envoûtée par ses chansons, elle décide de forcer le destin et de le rencontrer.
Sur un ton burlesque, cette comédie dramatique démarre sur les chapeaux de roues : sketchs, situations cocasses, multiples quiproquos jusqu’au jour où Sabariah épris de Kassim, refuse de s’éprendre de l’homme que choisi sa mère. C’est là que l’intérêt des films de P.Ramlee réside, par leur rupture de ton. Car s’il est quelque chose que l’on peut envier au cinéma du réalisateur malais, c’est bien la maîtrise qu’il a de passer du burlesque au mélodrame. Loin d’être parfait, Ma belle mère accuse des longueurs et un faux rythme certain. Néanmoins et c’est ce qu’on regrette au fond, le réalisateur parvient à nous offrir, quelques scènes de qualité et surtout un final éblouissant, à la fois audacieux et tragique.
A l’image de Ma belle mère, la rétrospective de P.Ramlee a révélé une filmographie en dans de scie dont on gardera une œuvre majeur : Tubulence. Ma belle mère n’est pas en reste puisque de mon point de vue, cet essai fait partie des plus réussi, malgré ces défauts qui parviennent à se faire oublier par ce très émouvant final. Reste plus qu’à découvrir les autres facettes du monsieur, puisque P.Ramlee fut un artiste multi-facette dont le premier amour reste… la chanson.
Diana