Bordeaux a eu toutes les peines du monde à battre Saint-Etienne ce soir 3-1. Une victoire très importante qui redonne un match d’avance, 3 points, aux Girondins au coeur d’un mois de février très chargé. Mais que ce fût dur et immérité.
Bordeaux a attaqué la partie avec une petite crainte : une seule pointe, Sané, un défenseur, pour mettre du physique au milieu, Laurent Blanc a voulu sécuriser une défense qui avait quand même pris 6 buts en deux matchs. Bonne entame et un scénario idéal. Deux buts d’avance, des adversaires étouffés, tout pour prendre quelques mètres de recul, faire tourner et jouer les contres.
Gourcuff, le coup de la panne
Mais Bordeaux a beaucoup trop reculé, abandonnant complètement le ballon aux Verts. Le problème c’est que Bordeaux a du mal à récupérer le ballon en ce moment. Du mal à être près des joueurs, du mal à imposer un pressing gênant. Très bas, trop bas, la défense girondine s’appuie trop sur la puissance de Ciani et pêche ailleurs. Chalmé a été en difficulté face à Payet et Trémoulinas a subit la puissance de Sako. Si Bergessio marque son pénalty les 20 dernières minutes sont délicates pour Bordeaux.
Il y a une constante qui doit agacer Laurent Blanc : trop de laxisme dans l’axe. Pris sur 3 buts à Rennes, encore en difficulté ce soir (combien de coup franc pour Sainté?), la charnière centrale est clairement en-deçà. Interdit en ligue des champions.
Gourcuff a posé sa patte sur le jeu depuis son arrivée il y a plus d’un an maintenant. Il est clairement moins bien en 2010. Moins de justesse, une position incertaine entre Fernando et Chamakh, une petite lenteur dans la décision de passe ou de frappe. Gourcuff a besoin de toucher le ballon, de venir en relais assez bas, de proposer dans le petit jeu mais ce soir on a rien vu de cela. Ca reviendra, pas de doute.
En attendant, en jouant mal, c’est 3 buts et 3 points. Il y a beaucoup d’équipes qui aimeraient pouvoir emmagasiner en étant moins bien. La marque d’un futur grand cru?
Lech Makaay