Chemins d’Onde @ Bruxelles
Un festival initialement bâti autour des musiques électroacoustiques, qui ouvre des perspectives, des développements, des prolongements très intéressants. A suivre de près.
20 Février > 7 Mars 2010
Un voyage à la découverte de différentes œuvres mêlant l’électroacoustique à la sculpture, les arts plastiques, les arts vivants et les nouvelles technologies.
Présentation
Le collectif belgo-français Akousma s’est constitué autour d’une idée simple : proposer une expérience auditive qui soit en même temps une expérience du corps, à travers des installations musicales électroacoustiques. Une déambulation pendant laquelle la traversée de l’espace architectural du BRASS devient, chemin faisant, une traversée de l’espace sensible des œuvres.
Dans l’exposition-événement « Chemins d’Onde », chacun voit, entend, ressent, de tout son corps, quelque chose d’inattendu qui laisse une trace vibrante, ondoyante. Chaque espace traversé, chaque installation rencontrée, est l’occasion d’une participation : le visiteur est considéré comme partie prenante de l’œuvre. Par son corps il active, il modifie l’oeuvre en lui donnant un aspect à chaque fois différent, ou simplement en l’occupant par sa présence, en l’explorant spatialement.
Les installations proposées sont donc interactives, la technique (capteurs, logiciels, multiphonie) est un moyen, celui de l’ouverture d’un chemin d’onde qui peut être aussi bien ludique, poétique, féérique, que politique et spirituel.
Chaque installation a pour cœur le son amplifié, mais la plupart se relient à d’autres expériences sensibles, à d’autres arts. C’est la volonté d’inclusion naturelle de la musique électroacoustique qui a suscité l’intérêt d’artistes venus d’autres domaines : arts plastiques, cirque et danse, multimedia et video.
Cette musique électroacoustique est aussi en forte relation avec l’espace : la résidence précédant l’exposition a permis aux artistes une appropriation plastique et scènographique du lieu. Les propositions sonores et visuelles de chaque installation s’organisent en relation étroite avec le lieu. Ainsi les expériences proposées dans « Chemins d’Onde » au BRASS transforment ce lieu ; les machines du début de l’ère industrielle y sont comme réactivées par celles de l’ère numérique.
Exposition du 4 au 7 Mars
Liste des œuvres présentées :
Un grand écran traverse la salle, l’éclairant d’une lumière changeante et diffuse. L’image reflète un monde
étrange, assemblages d’espaces distincts. Lorsque l’on s’en approche, on pénètre dans l’univers, le son et l’image nous suivent...
Dans une grotte, installé confortablement, on est plongé dans une diffusion sonore quadriphonique nous
emmenant à la découverte des sons de l’atelier de la section Forge de l’Academie Beeldende Kunsten à Anderlecht.
On rencontre des sculptures mannequin à tête de « haut-parleur dézingué ». Lorsque l’on
s’approche d’eux, ils nous murmurent des bribes d’un poème de Fernando Pessoa. Il se crée une forme d’intimité et de confidence proche du théâtre et du conte.
Nous sommes les passants d’un carrefour traversé de passages piétons. Nos déplacements sont automatiquement
perçus par à un système de captation. Les feux de signalisation émettent des signaux sonores pour les personnes non voyantes, intégrés dans une composition électroacoustique. Cette
captation de nos pas modifie ces signaux et crée un nouveau développement musical aléatoire.
Quatre blocs, des voix, une circulation à travers des vestiges possibles de la mémoire et de l’espace. Tabula Vocis est la recherche d’une composition infinie du toucher et des voix, de la marche et des langues, une expérience polyphonique du mouvement et de l’entente des corps. Quelque chose qui se trace là pourrait prendre la figure, impermanente, du mystère.
Soirées événement les 4 et 7 Mars
Solo de danse d’Emmanuelle Travers dans les sculptures sonores de Tabula Vocis. Qu’est-ce que la danse ?
Qu’est ce que notre danse ? Dans l’espace de Tabula vocis, notre mouvement laisse des empreintes, des traces sonores, cette écriture n’est plus seulement visuelle mais audible. L’appui est
sonore, le toucher est murmure, souffle, chaque tabula se révèle sensible, comme un partenaire invisible.
Petite forme multi-média de 15 minutes durant laquelle se rencontrent nouvelles technologies et mouvement via
un ensemble d’instruments interactifs. A travers la musique electroacoustique live et le mouvement, une musicienne et une trapéziste explorent différentes sensations, rythmes, lumières et
couleurs tout au long de ce spectacle. Olivier Meunier propose de la vidéo en temps réel.
www.ogeem.be
Des paysages sonores se déploient au fil des improvisations vocales d’Anaël Honings grâce aux
transformations électroacoustiques de Raphaël Vens. Un voyage dans un monde sensible qui serpente entre musique, bruit et cri primal.
Forme classique de diffusion de pièces de concert sur un Acousmonium (ensemble de
haut-parleurs)
Au programme :
Informations pratiques