Le communiqué, cité par la presse saoudienne, émane directement de la « Commission pour la promotion de la vertu et la prévention du vice ». Il prévient, noir sur blanc, que « ceux qui ne respectent pas l'interdiction seront punis ».
En ligne de mire : la célébration de la Saint-Valentin, mal vue du royaume saoudien, car inspirée d'un saint chrétien, martyrisé par les romains au IIIème siècle...A l'approche de cette fête des amoureux, célébrée aujourd'hui à travers le monde, la police des mœurs s'est ainsi affairée à faire la chasse aux objets rouges - des nounours aux chocolats en cœur, en passant par les roses -, pourtant vendus sans restriction tout le reste de l'année.
Difficile, néanmoins de dissuader certains fleuristes, prêts à assumer les risques encourus (bien souvent, la confiscation de leur stock) plutôt que de renoncer au marché juteux de cette fête de plus en plus prisée. Interrogé par le quotidien Al Watan, l'un d'entre eux reconnaît voir dans le commerce illicite des roses un marché en plein boom. Selon lui, le prix des roses interdites, vendues au marché noir, serait passé de 5 rials (environ 1 dollar 30) à 30 rials...
Au final, les restrictions imposées, largement débattues sur la blogosphère (voir ici la caricature postée par Rami Taibah), ne font qu'ajouter du piment dans la vie des Roméo et Juliette du royaume saoudien, déjà compliquée par les règles morales et religieuses en vigueur... « Happy Valentine's non-day ! », ironise le blogueur Saudi Jeans sur sa page twitter.