Dans Radio-Prague (qui délivre par ailleurs d'excellents textes en français pour faire aimer le tchèque ou la Tchéquie), je lis ceci :
En français, le mot « brigade » possède deux sens principaux : il peut désigner une unité militaire ou une unité, un petit détachement, de police ou de gendarmerie.
Nous l’avons compris, pendant longtemps, pour les Tchèques, le mot « brigáda » a donc désigné un travail manuel, temporaire et « volontaire ».
Le problème, c'est que le mot se rapporte aussi au monde du travail en français. On parle de brigade en restauration et hôtellerie. Ce sens est bien connu, mais on n'en parle pas et on se concentre sur l'aspect militaire en français, puisque le propos est de parler d'enrégimentement. On parle également de brigade pour les remplacements dans l'enseignement primaire. C'est un sens plus récent. Le professeur des écoles qui est brigade se voit dans les faits imposer un travail (parfois manuel, parfois intellecutel), temporaire et dit volontaire (puisqu'il n'a pas d'autre choix d'affectation). Les situations ne sont pas vraiment comparables, mais il est faux d'écrire :
Et si vous vous demandez pourquoi le mot « brigáda » englobe cette notion de travail à la différence du français, sachez que c’est parce que le mot tchèque dans ce sens précis ne tire pas son origine du français mais du russe.
Le mot brigade contient bien la connotation de travail en français comme en tchèque, il s'agit bien de travail manuel en hôtellerie, et même de travail provisoire ou intérimaire dans l'Education nationale depuis une bonne vingtaine d'années. Mais il fallait insister sur l'occupation soviétique dans ce cas... Ou comment orienter le texte dans un sens anti-russe sans le dire vraiment...