Le sauvetage des banques était donc absolument nécessaire, mais ce côté central de la finance dans l'économie justifie aussi une régulation forte.
Les banques ont plus qu'été sauvées. Les pouvoirs publics ont eu tellement peur d'une grande récession comme celle des années 30 ,qu'ils sont allés très loin dans l'aide aux banques et la baise des taux. Sauf dans la zone euro, où les taux d'intérêt n'ont pas été totalement annulés. Les banques ont bien sûr profité de cette situation inédite en se redressant de manière spectaculaire, en particulier grâce à la spéculation. En ce moment, c'est la dette grecque qui souffre de cette spéculation. Il y a fort à parier que bientôt la cible va changer.
Depuis un an, ce sont les ménages, les chômeurs et les finances publiques qui paient ce sauvetage et la santé insolente des banques.
Il est donc plus que jamais nécessaire de réformer le capitalisme, avec pour premier objectif d'éviter qu'une telle situation se reproduise. Les bonus des traders et les paradis fiscaux, c'était l'urgence mais c'est très superficiel. Ce qui est aussi nécessaire mais beaucoup plus fondamental, c'est :
- de limiter le levier de l'endettement qui permet par exemple à des rapaces de racheter des entreprises avec très peu d'apport,
- d'améliorer la concurrence entre banques notamment en surveillant leurs parts de marché,
- de séparer destinées aux ménages, à protéger, et les activités plus spéculatives,
- de limiter la taille des banques pour qu'aucune ne soit trop gorsse pour pouvoir faire faillite.