14/02/2010 · Laisser un commentaire
« Il est impossible de se tenir debout en ce monde sans jamais se courber ».
J’ai essayé de dire merde, merde à lui, à elle, aux autres.
Mais il arrive que ce soit plus facile à penser qu’à exprimer. Car au final ce qui compte pour la plupart des gens, ce n’est pas qui on est mais ce que l’on fait. C’est d’ailleurs l’un des premières questions à laquelle on a le droit lorsque l’on se retrouve en société. « Tu fais quoi dans la vie ? ». Mais qu’est-ce que ça peut te foutre ? Je pourrai être femme de ménage ou djette, qu’est-ce que ça changerait au final ? N’est-ce pas la rencontre, ce truc qui passe, cette sensation d’être bien avec l’autre qui compte ? Et bien non ! Les gens te cataloguent, te rangent dans une boîte souvent trop petite, histoire de faire la différence entre ceux qui ont de l’influence et ceux qui n’en ont pas.
Nombreux cherchent donc à montrer ô combien ! leur vie est géniale. Et dans cette surenchère à qui aura la plus good des life, il faut suivre les tendances tout en se targuant d’avoir été précurseur. Écoutons tous la même merde en se disant que ça défonce parce que notre culture musicale ne dépasse pas le stade de ce qu’on nous donne à consommer. Soyons tous des Nerds parce qu’il est bon aujourd’hui d’avoir été plus jeune un autiste qui s’affirme à présent. Faisons de notre vie une vitrine du plus grand reality show qui se construit chaque jour un peu plus sur la toile.
Plus facile à dire qu’à faire. On se prend des fois à rentrer dans ce système, à en adopter les codes, histoire de se sentir exister. Soyons virtuellement amis, échangeons même si tu m’as l’air débile, ça pourrait servir… On courbe le dos, on peste en silence contre eux, contre soi…
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