Cinquième Internationale : Chavez lève le poing

Publié le 14 février 2010 par Zelast

Sur le Grand Soir.

Pour la Vème Internationale

DIVERS

Le 20 novembre dernier (2009), lors d’une rencontre internationale des partis de gauche à Caracas, Hugo Chavez aappelé à la constitution d’une Vème Internationale qu’il a définie comme un « espace où les partis, les mouvements et courants à orientation socialiste pourront coordonner une stratégie commune contre l’impérialisme et pour le renversement du capitalisme par le socialisme. »

Selon lui, face aux menaces de guerre et de destruction qu’entraîne la crise du capitalisme, la création de cette Internationale nouvelle est un besoin pour répondre aux attentes des peuples et sauver la « Terre-mère ».

Tirant les leçons de l’histoire des premières Internationales (qui ont joué un rôle si important pour le développement du mouvement ouvrier et révolutionnaire des XIXème et XXème siècles mais n’ont pas accompli le programme initial résumé dans la formule célèbre « prolétaires de tous les pays, unissez-vous »), il préconise une forme d’organisation « sans manuel et sans obligation où les différences seront les bienvenues », une Internationale qui permette l’échange d’informations, la coordination des luttes et des solidarités, et l’élaboration d’un « socialisme du XXIème siècle ».

L’idée d’une Vème Internationale vient de loin… Maïakovski en avait déjà fait le titre, en 1922, d’un de ses poèmes les plus visionnaires... Plus près de nous, ces dernières années, cette idée avait été formulée en divers lieux, et en France même par des militants et des intellectuels, tels l’économiste Samir Amin… L’initiative d’Hugo Chavez qui propose une rencontre internationale pour la constituer, dès avril prochain, lui donne une impulsion décisive.

Les quatre premières Internationales ont vu le jour en Europe. Que la Cinquième soit lancée d’Amérique latine exprime les changements en cours dans le monde et le mouvement réel des peuples.

Nous appelons les organisations du mouvement ouvrier français et européen, les formations politiques qui se réfèrent au marxisme, au socialisme, au combat anticapitaliste, les militants et les intellectuels critiques, progressistes et révolutionnaires à ne pas rester sur le bord du chemin. La pensée politique ne peut pas s’enfermer dans l’eurocentrisme ni l’action dans le jeu électoral et institutionnel. Pour sauver l’avenir démocratique de l’humanité et la planète, il faut construire un autre monde et renouer avec l’internationalisme. Il n’y a d’issue possible que dans la convergence des luttes du Nord et du Sud.

Ce qui nous anime n’est pas la simple nostalgie (même si nous savons que l’imagination du futur ne peut se passer des images et des rêves du passé)… Il s’agit non seulement d’être fidèles à l’Histoire qui est la nôtre, mais aussi et surtout qu’une gauche véritable renaisse de ses cendres, en se montrant enfin à la hauteur des problèmes et des espérances d’aujourd’hui.

premiers signataires :

Francis Combes (poète et éditeur) ; Patricia Latour (journaliste, membre du conseil national du PCF) ; Pascal Acot (Historien de l’écologie scientifique) ; Jean-Louis Lippert (écrivain) ; Yvon Quiniou (philosophe) ; Yves Vargas (philosophe, communiste) ; Jean-Pierre Bastid (écrivain, cinéaste) ; Bertrand Duffort

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