Le point de départ : une photo prise au mois de septembre 2007 à Dubrovnik. J’aime la rue et j’affectionne les scènes du quotidien. Cent pour cent naturel. Je me suis posé en face d’un vendeur de glaces et j’ai mitraillé sans discernement. Le résultat, un paquet de photos à déguster comme une glace un jour de canicule ! Il y avait de tout. Des photos sensuelles, d’autres ordinaires, d’autres encore intrigantes... des moments exquis, du bonheur dans l’air. La glace, c’est alléchant comme sujet photographique. De retour à Genève j’ai visionné à la chaîne les centaines de photos de mon voyage. J’en ai balancé presque la totalité dans la corbeille de ma pomme (oui j’utilise un apple), gardant uniquement les plus significatives à mes yeux. Cette photo qui représente un couple entrain de partager une glace est restée un moment comme papier peint de mon bureau, vous savez l’illustration qu’on choisit comme décoration sur son MAC ou PC. Ce couple je ne le connais point. C’est le hasard conjugué à la pression sur le déclencheur de mon réflexe, ma présence et la leur au beau moment et la magie reproductrice pour l’éternité en millions de pixels.
En ce jour de fête des amoureux j’ai sorti cette photo de l’oubli et je questionne la mémoire. Que peuvent se dire ce couple à Saint-Valentin ? Je choisis quelques mots: “Je suis rien sans toi”, “je t’adore”, “Je suis tout à toi”, “Je t’aime”...”Tu es ma glace”...”Mon soleil”.........”MA VIE”... C’est à peu près ce qu’ils doivent se dire normalement avec des variantes qui correspondent à leur langue et à leur vécu. Dopé par Cupidon, ce cliché qui représente le bonheur m’a incité à chercher d’autres moments de félicité dans mon album et je suis tombé sur d’autres photos. La première représente mes parents, la deuxième mon oncle et la dernière mon frère. Tous ils sont unanimes: ils s’aiment et n’accordent aucune importance à cette fête commerciale au nom de saint.