Mon cher ami de plume,
Voici petit matin et jour n’est pas levé,
Pensées se chamaillent et confuses déjà.
Bercée de doux rêves, bonjour réalité,
Le tic tac a toqué c’est l’heure du naja.
Mon cher ami de plume,
L’or est bagatelle, la monnaie pacotille,
Nous trimons chaque jour, aux enfants pain donné.
L’argent n’est trésor que pour puante zorille,
Laissons au cœurs vides le soin de le couver.
Mon cher ami de plume,
Les dégradés de gris peuvent être beautés,
Dans les pires recoins, pousse l’herbe sauvage,
L’amour n’est jamais vain même s’il est fauché
Pauvreté est cœur sec, odieux apanage.
Mon cher ami de plume,
Tornades s’en mêlent et les ras de marée,
Avant qu’être noyés, nous dressions la digue
En fracas et éclats la muraille tombée
Encore nous fûmes, emportés par la bigue
Mon cher ami de plume,
La vie chaotique se pâme des humains
De l’orgueil du fort, du faux regard du lâche
La spirale tourne sans soucis de demain
Et certains de vouloir pratiquer la cravache
Mon cher ami de plume,
Aimer faire chemin, peu importe le but
Pourvu qu’il soit riche de rencontres de cœur
Aimer cette couleur l’esquive de chute
La porte ouverte au soleil au bonheur
Mon cher ami de plume,
Si la mort est au bout profitons de la vie
A cela je pense quand je lis votre plume
Aux sourires croisés aux mots qui nous relient
A laissé de côté tout essai d’amertume
Mon cher ami de plume,
Rêves d’enfant gardés empêchent de grandir
Et quand père s’en va repères boitillent
Ce sont les pas du grand et l’heure de choisir
Quel est le mouvement à donner à godille !
Mon cher ami de plume
Pleurer les jours heureux et d’autres à venir
Solitude vécue, la source créative
Ambivalente vie et à nouveau sourire
Mon cher ami de plume
poussée vers l’horizon, futiles sont promesses
je pense sans détresse
pieds ancrés à terre je reprends mes esprits
la graine de soleil la rose qui éclose
les racines creusent pour trouver l’appui
vertige de la vie et mort virtuose.
Kty. Février 2010