Cette exposition a certainement un sens particulier pour ce milliardaire portuguais, dont la fortune s’est bâtie grâce à l’exploitation de mines d’or et de diamants en Afrique du Sud (il y vit de 1962 à 1986).
L’exposition se déroule dans le Pateo de Galé. Un espace non répertorié mais facile à trouver si l’on sait qu’il se situe près de l’office de tourisme principal. On y accède à partir d’une des galeries qui entourent la Praça do Comercio.
Le parcours de l’exposition est divisé en trois parties: archéologique, ethnographique et moderne.
La partie archéologique regroupe des pièces très anciennes, dont certaines datent du III siècle après J. Chr.. Elles proviennent essentiellement du Niger, de l’Angola et du Zimbabwe.
Lisbonne était en effet parmi les premières cités européennes à développer des liens
L’exposition me fait (re-) découvrir les cultures du Niger (Bura-Asinda-Sika) ainsi que les Nok du Nigéria et les Akan du Ghana. La partie éthologique est la plus vaste et je ne saurais décrire tous les objets que j’y ai contemplés. En quelques mots, l’eclectisme frénétique de Joe Berardo l’a encouragé d’acquérir des objets des cultures africaines emblématiques: les Dogons, les Bamana du Mali, les Kuba de Congo, les Bamikele du Cameroun etc. Certaines pièces sont vraiement exceptionnelles.
La partie contemporaine présente essentiellement des oeuvres d’artistes du Zimbabwe, notamment des sculptures en pierre rares et particulières de la période de 1966 à 1969 ( qui est la période de l’indépendance de la Rhodésie du Sud déclarée unilatéralement par le gouvernement blanc dirigé par Ian Smith). Un choix très parlant.
L’ensemble est orchestré par le commissaire Geert Bourgois, professeur d’histoire de l’art à l’Université d’Anvers et commissaire de la collection africaine du Musée Monte Palace à Funchal (Madère), un autre des musées de la Fondation Berardo.
Jusqu’au 7 février 2010 Alma Africana - exposition temporaire Collection Berardo Pateo de Galé