Generation Kill, c'est un peu pour moi le successeur de Band of Brothers sur HBO dans le thème de la guerre.
Il s'agit d'une chronique sur l'invasion de l'Iraq par les américains. Grâce aux notes et observation d'un journaliste qui les accompagnent, on suit la division de reconnaissance des marines qui avancent petit à petit dans le pays.
Les trois premiers épisodes sont pour moi, l'introduction de la série, En effet il m'a fallu tout ce temps pour connaître et différencier les nombreux personnages même si parmi eux se trouvent des têtes connues, déjà croisées dans diverses séries.
Je parle d'introduction aussi car c'est le temps qu'il m'a fallu pour m'habituer à l'ambiance de la série, à savoir une absence totale de musique ( à part les chants des soldats), que ce soit générique ou d'ambiance. On est dans de la vision brut de l'action, à travers le regard des gars. Et c'est sans compter sur le vocabulaire très fleuri des soldats dont le sujet de conversation préféré c'est leur caca... dis comme ça cela semble complètement ridicule mais à y réfléchir c'est un sujet préoccupant dans le désert, et pour la santé des soldats
bref on comprend vite que la série est brut de pomme, on ne nous épargne aucune conversation trash, ni aucune image un peu choquante: on est immergé dans la poussière, le sang et la merde de la guerre... on est loin de la poésie de BOB, ça c'est sûr.
Concernant les intrigues, comme je disais on s'immerge progressivement dans la série à la vitesse de leur progression dans le pays.
Dans l'épisode 1, on les découvre à la frontière de l'Iraq, attendant d'entrer dans le pays. Cela nous permet de faire connaissance avec les personnages et repérer les 2 principaux types de personnages, à savoir les héros et les salauds. Dans les fictions sur la guerre on se trouve toujours face à ces 2 types bien distincts de soldats qu'on pourrait aussi différencier en: les compétents et les incompétents, ceux qui sont là pour protéger la liberté et ceux qui sont là juste pour tuer ou gagner des médailles.
L'épisode 2 est celui de l'entrée dans le pays, le schéma principal de l'action se met en place. Le bataillon de reconnaissance se déplace dans le pays dans leur Humvee, en file indienne alors que les chefs sont loin derrière et leur disent où aller, bien planqué au loin. On suit plus particulièrement la voiture où se trouve le journaliste à savoir celle de Brad Colbert aka Eric de True Blood, plus beau que jamais avec son regard et son calme de glace avec son acolyte le chauffeur plus bavard qu'une mama italienne et véritable juke-box sur patte. Ils forment le duo le plus sympathique de la série malgré le fait qu'ils soient accompagnés d'un gamin particulièrement psychopathe, obsédé à l'idée de tuer des arabes ..et des chiens.
l'épisode 3 est celui des premières attaques. On commence à entrer dans des zones de conflit et les gens commencent à mourir autour d'eux. on se rend compte aussi à quel point c'est dangereux d'être entourés de fous et d'incompétents, tout autant que l'absurdité de toute guerre, de ses répercussions sur la population. Et donc qu'on soit en 1940 en Europe ou en 2003 en Mésopotamie, les choses sont les mêmes, la même absurdité, les mêmes victimes innocentes, la même barbarie...