Du rire, des émotions fortes et de l’horreur
Le principe du zapping c’est qu’on passe du tout au tout, des images drôles aux images poignantes, sans transition. C’est assez déconcertant par moment de passer d’un extrait du clip des Village People où toute la salle se lève pour un YMCA géant dans une ambiance de folie à quelques minutes de reportage sur l’agonie d’un gamin de quelques années malade du Sida en Amérique latine parce qu’il ne lui est pas possible d’avoir accès à des soins. Mais c’est le principe même du zapping. Aller d’une émotion à l’autre, d’une thématique à l’autre, comme on le ferait en zappant devant sa télévision. Les extraits de télé-réalité débiles côtoient les extraits de débats politiques, les élans d’humanité succèdent aux discours homophobes, les images d’hier colorent notre monde d’aujourd’hui d’une teinte toute particulière.
Des bénévoles engagés…
Vous serez accueillis par une nuée de bénévoles de Solidarité Sida et des tas de ballons dans une ambiance musicale digne d’un bon dancefloor. Assurer l’accueil, la mise en ambiance, la distribution de préservatifs, l’animation de stands d’infos pendant les pauses et la distribution de cafés et chocolat demande un grand nombre de bonnes volontés et une énergie colossale. Si vous avez envie de vous rendre utile, n’hésitez pas à vous inscrire.
… et engageants
J’avoue avoir repris du café plusieurs fois, juste pour avoir le plaisir de recroiser le regard de la très charmante fille qui faisait partie de l’équipe « café / chocolats ». Et puisque cela ne m’arrive pas tous les jours de ressentir ce petit chatouilli au creux des reins accompagné d’une accélération soudaine de batements de coeur déclenchés par un regard… et que j’ai pris la ferme résolution de ne pas (re) laisser passer une occasion… j’ai pris mon courage à deux mains et me suis jetée à l’eau !
Bon, elle ne m’a pas rappelée… Il faut dire que je n’ai pas su faire preuve d’une approche très délicate et que j’ai particulièrement manqué d’à propos. Certes, je lui ai donné mon numéro de téléphone ; mais j’aurais pu, avant, lui demander ce qu’elle fait en dehors de son bénévolat pour la nuit du zapping, si elle habite Aix – bref engager un minimum la conversation. Non, au lieu de ça je lui ai proposé d’aller boire un café (euh ? pourquoi ???) et lui ai laissé mon téléphone sur un gobelet vide avant de retourner darre darre retrouver mes potes restés non loin pantois d’admiration (il ne faut pas j’ai vraiment été nulle) avec un sentiment d’accomplissement certain (ouiiii je l’ai fait !) et un bon gros doute intérieur…