En l’honneur de la 24e place d’Emmanuel Chedal sur le K90, le Vestiaire bouscule ses programmes pour vous redonner le mode d’emploi du saut à ski.
Ce jour-là, la sixième place de Nicolas Jean-Prost aurait dû alerter la DTN. Encore aurait-il fallu qu’il en existe une pour le saut à ski.
Nous sommes le 22 janvier 1995. Depuis le lointain Japon, Nicolas Dessum se plante. Heureusement pas comme Sandra Loura, mais comme le porte-drapeau de nombreux sportifs français. Sa première place à Sapporo, loin devant Janne sans Serge Ahonen, sur le grand tremplin, posa la question sur laquelle auront buté successivement Fontaine, Absalon, Estanguet, Martin, Poirée, Lincou ou Brandon Lee : dominer un sport majeur, ça sert à quoi ?
Chute libre
La réponse, il la donnera tout au long de sa carrière. Car à Sapporo, Dessum n’a que 18 ans. Cinquième de la Tournée des 4 Tremplins la même année, il rappellera au monde entier que Fabrice Guy, en son temps, sautait aussi avec succès, et que ça n’a empêché personne de l’oublier. Sa douzième place au classement général de la Coupe du Monde, un an après la quatorzième aux JO de Lillehammer et une deuxième chez les Juniors, annonçaient ces lendemains chantant dont le tennis tricolore est friand. Avec un BTS et une licence pro en six ans, Dessum est un digne héritier.