Pour Moscou, les missiles américains en Roumanie, censés répondre à une attaque iranienne, menacent encore son territoire. Faux, répond comme toujours l'administration Obama. Mais la Russie a tout fait pour lier ce problème à la renégociation de l'accord START. Pari réussi. D'abord dans le déni ("L'idée selon laquelle cela pourrait constituer un obstacle aux travaux en cours avec START n'est pas exact", déclarait encore il y a peu de temps Robert Gibbs), le Département d'Etat a fait un pas en arrière. L'ambassadeur américain à Moscou reconnaît désormais qu'il y a "un lien" entre les systèmes offensifs et défensifs.
Même si les termes de l'accord concernant cet aspect sont mal connus, il s'agit d'une victoire diplomatique russe. Indéniablement, pour ne pas retrouver une relation diplomatique tendue, comme ce fut le cas sous l'ère Bush, la nouvelle administration est prête à tous les compromis. D'autant que Washington a besoin de Moscou, précisément, sur le dossier iranien.