Œdipe Roi, représenté pour la première fois vers 430 avant J.-C., est, avec Antigone, laplus célèbre et la plus admirée des tragédies antiques. Par la perfection de sa construction dramatique, par ses qualités sculpturales d’équilibre et d’harmonie, cette méditation pathétique sur la vaine grandeur de l’héroïsme et sur la fragilité du bonheur humain est l’un des témoignages les plus accomplis de la poésie hellénique à son apogée.
L'avis que je vais formuler est celui de la lectrice qui n'est pas allée plus loin que le texte brut, sans chercher à voir tout ce qui se cache derrière. Si j'ai acheté cette pièce, c'est en partie parce qu'elle parle d'une histoire que le guide nous a raconté lorsque j'étais en Grèce, j'ai été heureuse de replonger dans cet univers un peu particulier, qui m'a rappelé le moment où on est passé à côté de l'endroit où ce serait produit l'histoire d'Oedipe.
Honnêtement, j'adore la tragédie, je la préfère à la comédie pour une chose bien particulière : la fatalité. Je trouve ça tellement tordant lorsqu'on lit une première fois et surtout, à l'heure actuelle. A l'époque, il me semble que les héros de ces pièces devaient représenter un exemple, aujourd'hui, moi, je les adore tellement ils leur arrivent des embrouilles affreuses. Ils n'ont vraiment mais vraiment pas de chance ! C'est tellement excellent. Et ces coups du sort, magnifique !
Mais je suis quand même fascinée par l'écriture de la pièce, j'ai beaucoup apprécié la manière dont plus le temps passait plus la situation devenait horrible pour ce pauvre Oedipe.
Je ne sais pas si je vais être capable de donner un bel avis à la hauteur de ce texte, parce que j'ai surtout rigolé en la lisant (et savouré de retrouver cette histoire qui me rappelle tant la Grèce !), et je suppose que le rire n'a pas tellement sa place dans Oedipe Roi. Mais qu'est-ce que j'ai pu adorer l'échange entre Oedipe et Tirésias, le premier voulait entendre ce que l'autre avait à dire, le second ne voulait pas, et une fois qu'il avoue tout, le premier l'accuse de participer à une machination. Et ces malentendus se répètent tellement dans la pièce que j'ai bien rigolé, quand même !
Après, je sais parfaitement qu'il y a quelque chose de plus fort dans les mots, quelque chose que je n'ai pas obligatoirement vu. Je trouve ça fascinant la façon dont la vérité éclate, qu'un homme, à priori bon, se retrouve finalement la cible des dieux. Et cette fin brutale, je me suis quand même détournée du texte lorsqu'on apprend qu'Oedipe s'est crevé les yeux.
Bref, j'ai beaucoup aimé, pourtant, je ne suis pas très théâtre, qu'il soit antique ou non, ce n'est pas ce qui me passionne. Mais j'aime bien Sophocle et je compte lire Antigone dans les jours qui viennent.