L'image, signée Pietro Masturzo, est forte parce qu'elle résume, à elle seule, la teneur de ce mouvement avant tout pacifique, et porté en partie par les femmes (cliquez ici pour écouter l'émission Et pourtant elle tourne du jeudi 11 février, dédiée à ce thème). Une des raisons qui, au-delà de la beauté plastique de cette photographie, a poussé le jury du World Press Photo à lui remettre le prix principal.
« La photo montre le commencement de quelque chose, le commencement d'une histoire énorme », explique dans un communiqué Ayperi Karabuda Ecer la présidente du jury et par ailleurs directrice photo chez Reuters. « Elle donne de la perspective à l'information et touche tant visuellement qu'émotionnellement », ajoute-t-elle.
Au total, 63 photographes, de 23 nationalités, ont été primés dans dix catégories. Le Français Olivier Laban-Mattei, photographe à l'AFP, a, lui, été récompensé dans la catégorie « spots d'actualité », pour une série d'illustrations des manifestations iraniennes post-électorales. Le jury a également attribué une mention spéciale à une image tirée d'une vidéo sur YouTube, montrant Neda Agha-Soltan, une étudiante tuée le 20 juin en pleine rue à Téhéran lors des manifestations.