Magazine Société

Humus et parésie

Publié le 13 février 2010 par Tudry

Il me semble, qu'à notre très actuelle heure, certains, parmi les chrétiens qui mettent en avant cet état, cèdent trop facilement à une certaine arrogance. Ils le font, à ce qui me semble encore, avec, certes, beaucoup de bonne volonté et de bonnes intentions, mais on dit de celles-ci qu'elles pavent la route des enfers... Ceci étant dit, sans animosité aucune, puisque celui qui s'écrit dans et derrière ces lignes pourrait bien se compter, plus souvent qu'à son tour, au nombre des « incriminés ».

Bref, rappelons-nous donc que, alors que cette arrogance pointe sous la forme d'un certain plus que nous aurions nous autres et dont les autres seraient « privés », rappelons-nous donc que Notre Seigneur s'est fait le plus humble, le serviteur le plus humble et ce sans aucun euphémisme, sans aucune compromission de confort.

Souvenons-nous du « vous avez revêtu le Christ » ! Revêtu, nous ne le possédons pas, il n'est pas « nôtre », pas des « nôtres », nous ne pouvons pas « l'enrôler », lui faire jouer « un rôle »...

A ceux qui ne l'ont pas « revêtu », en ceux-là il est le grain de sénévé, l'image non encore révélée en ressemblance... Mais nous qui trop souvent voulons le voir comme cela nous arrange, avons-nous donc révélé cette ressemblance, Lui c'est fait ressemblant à nous, mais nous...

Il y a pourtant une fierté chrétienne, à assumer, oui, à assumer car elle ne vient pas de ce que nous faisons, ni même de ce que nous croyons, mais de ce que nous « savons », de la foi qui nous est offerte, donnée puisque la foi elle-même nous est un don, une grâce. L'expression « perdre la foi » n'est pas très juste, nous ne la perdons pas, nous la rejetons, nous la refusons, nous nous la refusons en vérité... Ce refus, cet acte de négation, en définitive ce n'est pas à Dieu que nous l'adressons, mais à nous mêmes et ceci est déjà de l'orgueil ! Quand l'acceptation de la foi, de ce don gratuit, « gracieux », est l'humilité... certains pourraient dire : résignation ! En quelque sorte, humble résignation qui est est la compréhension que nous ne nous sommes pas utiles, ni bon ni suffisant à nous-mêmes, cessation aussi de la justification...

La « fierté » évoquée par saint Pierre à nom « parésie ». Pour moi ce terme entre en résonnance avec la parousie, qui n'est pas nécessairement l'éclatante et soudaine révélation aux yeux de tous du Christ en gloire, mais qui plutôt m'évoque l'humble, presque invisible, présence continue du Christ avec nous, de ce « vêtement » que nous avons reçu au baptême, vêtement qui révèle patiemment sa lumière et sa gloire pour autant qu'à chaque battement de coeur nous soyons prêt à faire crôitre intérieurement le donc reçu et accepté...

[...]


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Tudry 471 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazine