Exclu: Enrtretien avec Ange Santini pour la lisite UMP.

Troisième entretien que nous vous proposons aujourd'hui en vue des prochaines territoriales. Après Jean-François Battini (pour Forza Corsica-Demain la Corse), et Dominique Bucchini (pour le parti Communiste de Corse et tête de liste de "changeons la Corse"), entretien aujourd'hui avec Ange Santini qui constituera le duo de la liste de la Majorité Présidentielle de l'UMP. Merci à lui de nous avoir accordé quelques minutes.
Avant de parler plus en détails de votre programme, pouvez-vous nous citer en quelques mots, les grands axes de ce dernier ?
La majorité sortante a mené tout au long de ces six années un travail de fond et obtenu des avancées significatives qui ont permis à la Corse de changer, de progresser, et à la Collectivité Territoriale de s’affirmer comme l’acteur central de ces changements. Nous voulons continuer à impulser cette dynamique à l’avenir. Nous voulons que la Corse reprenne confiance en elle, en ses potentialités et en ses richesses naturelles et humaines. C’est pourquoi fort de l’expérience acquise et de l’ambition que nous avons pour la Corse, notre projet est basé sur trois axes essentiels :

1.la construction d’une économie saine, assise sur des bases solides et des outils performants ;
2.l’ambition de faire de la Corse un modèle éco-environnemental en Méditerranée et en Europe ;
3.la volonté de faire de notre île une terre plus solidaire en assurant une meilleure cohésion sociale, générationnelle et territoriale.

Il s’agit ainsi notamment d’encourager toujours plus encore la création d’emplois dans les secteurs d’avenir, de chercher l’excellence et la qualité dans l’agriculture et le tourisme, de valoriser nos ressources humaines en renforçant l’adéquation « emploi-formation » et de libérer les énergies pour encourager les initiatives privées. Notre ambition est de maintenir et d’accompagner plus encore la Corse sur la voie de la réussite et du progrès pour tous.

Est ce que vous pouvez tirer un bilan depuis votre élection à la tête de l'exécutif de Corse ?
Bien sûr, et au terme de ces six années de mandature, les résultats sont là. En 2004, nous nous étions engagés à donner un nouvel élan à la Corse. Le contrat a été respecté. En 6 ans, nous n’avons eu de cesse de nous impliquer dans la modernisation de notre île et dans sa préparation à une plus grande compétitivité dans une ère nouvelle qui va privilégier les technologies de pointe et le développement durable. En 6 ans, nous avons investi plus de 1,2 milliard d’euros dans notre économie, fait de la Corse la première région en termes de dépenses d’équipements, la première en terme de recours aux énergies renouvelables, investi 400 millions d’euros en faveur de l’agriculture et du monde rural, investi le double de la moyenne nationale en faveur de nos élèves, mené six grands chantiers routiers structurants, créé un parc marin international, protégés 273 monuments, déployé plus de 700 km de fibre optique pour que les Corses aient partout accès au haut-débit, créés ou réhabilités 5 000 logements sociaux et communaux, cofinancés plus de 4 000 projets avec l’Union européenne… Alors oui, les résultats sont bien là. Mais j’ai bien conscience que c’est loin d’être suffisant et que trop nombreux sont nos concitoyens qui ont le sentiment d’être laissés pour compte. Nous avons jeté des bases, nous devons continuer à travailler pour que ces résultats profitent, en fin de compte, au plus grand nombre.

Pensez-vous malgré tout qu'aujourd'hui, la majorité Présidentielle, peut encore faire un bon résultat en Corse ? On sait que le PS a bon espoir que la droite perde la Corse, ce qui serait une grande victoire pour Martine Aubry notamment....
C’est d’abord aux Corses de le dire. Ce que je sais, c’est que pour notre part, nous mettrons toute notre énergie, toute notre force de conviction pour faire gagner notre famille politique, autour d’un projet rassembleur et fédérateur fondé sur un développement économique durable.
Quand à cette idée de grand chelem, nous avions entendu la même chose avant les européennes. Pour les pronostiqueurs, c’était joué d’avance : l’UMP allait perdre. Et l’UMP a gagné. Aujourd’hui Martine Aubry dit que le PS va réaliser le grand chelem. Nous allons tout faire pour qu’elle perde son pari parce qu’il ne serait pas sain, ni démocratique, que les 22 régions métropolitaines versent en bloc dans une opposition systématique et stérile à la politique nationale.

Evoquons brièvement le Galsi, la Corse sait depuis quelques jours qu'elle fera partie du projet du raccordement qui a été acté au JO. Vous qui avez portez ce projet, vous devez être satisfait de cette décision Gouvernementale...
Je suis bien sûr très heureux pour la Corse de cette grande avancée confirmée par le Président de la République en personne, qui valide le travail engagé depuis de longues années par la Collectivité Territoriale de Corse auprès du Gouvernement, et ce malgré les polémiques, afin de faire avancer ce projet fondamental pour notre région. Cela signifie que, dès lors que le projet de gazoduc Galsi sera réalisé, l'Etat et EDF s'engagent à ce que la Corse y soit connectée. Il s’agit d’un investissement massif de 425 millions d’euros, qui apportera le gaz naturel en Corse, tant pour la production d’électricité dans les deux centrales thermiques de Lucciana et Ajaccio, que pour desservir les particuliers à Bastia et Ajaccio. A l'horizon de 2015, le Galsi contribuera ainsi puissamment à sécuriser notre approvisionnement énergétique, mais aussi et surtout à faire de notre île une région résolument tournée vers le développement durable.

Si les Corses venaient à vous renouveler leur confiance à l'issue des prochaines territoriales, envisageriez-vous de changer votre méthode de travail, où contraire garderiez-vous la même que ces dernières années ?
Si les électeurs nous renouvellent leur confiance, nous aurons la volonté commune d’instaurer une nouvelle forme de gouvernance qui verra notamment l’Assemblée de Corse et le Conseil Exécutif travailler plus encore en synergie, de manière à rendre encore plus efficiente l’action des deux organes de notre institution. Il nous faudra également développer nos relations avec les autres collectivités, en particulier les conseils généraux, avec lesquels nous aurons d’ailleurs prochainement une réflexion profonde à mener sur la réforme institutionnelle conduite par l’Etat.

Votre liste sera-t-elle dévoilée dans combien de temps à peu près ? Seriez-vous pour qu'elle soit d’ouverture ?
Notre liste sera rendue publique le 15 février. Comme je l’avais précédemment indiqué, nous avons voulu avec Camille de Rocca Serra qu’elle soit assez profondément renouvelée avec une ouverture marquée à la société civile ou à de nouveaux venus en politique. Notre volonté est de proposer à nos concitoyens le meilleur équilibre générationnel, social et territorial pour être les plus représentatifs possibles de notre société.

Enfin dernière question, si l'élection devait avoir lieu demain, que diriez-vous à certains Corses qui seraient encore indécis quant au choix de leur vote ?
Dans quelques semaines, vont être désignés par nos concitoyens les femmes et les hommes qui auront la lourde responsabilité de gérer la Collectivité Territoriale de Corse pendant les quatre ans à venir. Forts de nos valeurs morales et de nos convictions politiques, fiers du travail accompli durant ces six dernières années, et conscients des attentes et des intérêts de nos concitoyens, nous voulons partager avec l’ensemble des corses un projet concret, à la fois réaliste et ambitieux. Un projet qui s’inscrive dans la continuité de la dynamique de développement que nous avons impulsée depuis six ans et qui ne doit pas être brutalement rompue. Car la Corse a besoin de sérénité, de réalisme pour poursuivre ses efforts. Et l’équipe que nous présentons, qui allie expérience et renouveau, est certainement la mieux à même pour l’accompagner sur cette voie. La mieux à même à exercer toutes ses responsabilités à la tête de l’institution régionale.