Jusqu'aux années 60, la question du développement durable n’est mise qu’au second plan. Les enjeux politiques de l’environnement sont facilement localisés, il s’agit de l’eau,
des déchets… L’ensemble des dommages environnementaux ne sont pas traités à cette époque. Ce qui compte en premier, c’est de mettre en avant les effets positifs de la croissance et du progrès
scientifique sans se préoccuper des risques technologiques, de la pollution atmosphérique et agricole.
Au début des années 1970, une prise de conscience générale commence à s’opérer avec des débats relatifs aux causes
environnementales. On assiste à la médiatisation des grandes catastrophes écologiques provoquées par des activités économiques, ainsi : la médiatisation des effets de la pollution au mercure
apparue dans les années 50 à Minimata. Une prise de conscience a lieu dans les pays du Nord sur les impacts négatifs des industries. La prise de conscience sera peut-être un peu moins importante
en 1980 mais elle n’en est pas pour autant moindre. Certains chercheurs (De Jouvenel, 1979 ; Passet, 1979) ont alors contribué à construire la question de l’environnement (économiques, sociales
et écologiques)
La conférence de Stokholm (ou conférence des nations unies) sur l’environnement humain qui s’est tenue à Stohholm en juin 1972 (113 pays assignés, pays communistes, pays en développement, pays occidentaux développés). Le rapport Meadows présente le danger quant à l’avenir de la planète et de l’espèce humaine. Il propose « un état d’équilibre, qui signifie de maintenir un niveau constant de population et de capital ». Cette idée de « croissance zéro » a été vivement critiquée. L’idée même de réduire les taux de croissance au profit de l’environnement n’était pas du tout envisagée pour les pays développés. La conférence de Stockholm a donné lieu à la Déclaration de Stockholm avec un plan d’action pour l’environnement humain énumérant 109 commandements mais qui n’ont jamais été suivi dans les faits. Pour Aggeri (2001) « les retombées seront très faibles car l’époque n’était probablement pas prête pour ce type de débat » A cause du contexte politique et culturel. Il faut rappeler que les préoccupations ne sont pas à l’environnement mais aux conflits politiques. En 1973 s’ajoute le premier choc pétrolier ainsi que la manifestation d’une crise importante…